Conakry, — Le secrétaire général du Syndicat national de l’Éducation (SNE), Michel Pépé Balamou, a dénoncé mardi un “déni de la réalité” de la part du ministère de l’Enseignement pré-universitaire (MEPU-A), après un communiqué attribuant les violences observées dans certaines écoles à des “groupes d’individus mal intentionnés”.
Le syndicaliste affirme que les cours sont paralysés dans les 33 préfectures et dans plusieurs communes de Conakry depuis une semaine, accusant le ministre Jean-Paul Cedy d’être “déconnecté du terrain” et de s’appuyer sur des “rapports biaisés”.
Balamou impute les récentes agitations d’élèves à l’absence d’enseignants engagés dans une grève perlée et critique l’envoi par le ministère d’un audio visant à identifier les grévistes, “cause de la radicalisation du mouvement”.
Le SNE revendique la paralysie d’“environ 80 % des écoles” et se dit prêt à “aller jusqu’au dernier retranchement”, n’excluant pas de réclamer le départ du ministre.
Le syndicat reproche également au MEPU-A l’absence de dialogue depuis le début de la crise et menace de durcir la grève dès la semaine prochaine si aucune évolution n’est enregistrée.
Le SNE appelle enfin le président de la République à intervenir, estimant que les ministres concernés ont “atteint leurs limites”.
