Une jeune fille est sous soins intensifs depuis quelques jours à l’hôpital national Ignace Deen. Elève, Diaraye n’a que 14 ans. Elle a été violemment ligotée par sa maman et abandonnée en brousse pendant plusieurs heures à Bendougou dans la commune rurale de téguéreya à 135 km de Mamou. Secourue plu tard complètement paralysée au niveau de son bras, L’adolescente a vite été conduite à Conakry en raison de la gravité des lésions, grâce au soutien du ministère de l’action sociale. Aujourd’hui, Diaraye va mieux et répond bien au traitement des médecins.
‘’Imaginez-vous quelqu’un qui a été ligoté de 8 h à 12 heures. Le sang ne circule plus, la main s’enfle, une large infection des plaies tout au long des traces de la corde, Une plaie infectée. Les odeurs étaient nauséabondes. Quand nous l’avons reçu pendant, 2 ou 3 jours, on ne pouvait pas s’approcher, il fallait nettoyer par ce que ça sentait. Et heureusement avec l’aide de la direction et du ministère de l’action sociale, Nous arrivons à s’approcher de cet enfants aujourd’hui ’’ déplore Dr Balla Moussa Touré, chef service chirurgie-pédiatrique à l’hôpital national Ignace Deen.
La ministre de l’action sociale est venue sur le terrain pour remonter le moral de la victime en lui offrant au nom du gouvernement une enveloppe symbolique. D’un ton ferme, Hadja Mariame Sylla a condamné l’acte.
‘’ Ce n’est pas par ce que c’est notre enfant, que nous pouvons faire de cet enfant ce que nous voulons, traité cet enfant comme un objet. On ne peut pas tolérer ça. Nous lançons un appel à tout ce qui se comporte de telle manière vis-à-vis d’un enfant que c’est contraire à la loi. S’il y a des victimes, il ne faut pas qu’elles se taisent. Elles doivent se plaindre, il y a un numéro, le 115. Si vous savez que vous êtes victimes de violences, vous pouvez appeler, on viendra vous chercher pour vous secourir’’ dit-elle à nos micros.
- Advertisement -
Selon la ministre de l’action Sociale, la maman responsable de ce traitement inhumain sur sa propre fille est déjà sous les verrous. Guinée, les statistiques ne plaident pas en faveur des femmes. Plus de 90 % d’entre elles sont victimes de violences dans le pays dont les plus récurrentes sont le viol, le mariage précoce, l’excision et la maltraitance.