Deux documents à vue d’œil authentiques. Mais en réalité l’un est un faux. Il s’agit d’une quittance libératoire de marchandise qui a été falsifiée par un transitaire bénévole. Avec l’aide des prestataires d’un centre informatique, le faussaire a réussi à reproduire la vraie quittance délivrée par la Douane après avoir gonflé les montants. C’est au point de la dernière vérification des documents au service de contrôle et de surveillance de la Douane nationale que la tentative de fraude a été déjouée grâce à la vigilance des agents.
Interpellées par les services douaniers et présentées à la presse , 2 des 3 personnes mises en cause reconnaissent les faits.
« Je suis un transitaire. C’est mon frère qui m’a envoyé son dossier, il m’a donné les frais mais il n’y avait pas de prestation. Et la manière dont nous travaillons ici ce n’est pas facile. Je suis donc allé chez les gens là (les propriétaires du centre informatique ndlr) pour qu’ils augmentent un peu le montant sur la quittance. Aujourd’hui, je regrette avoir fait cet acte’’ raconte Siaka Camara, le transitaire bénévole.
Cette interpellation intervient pendant que la cherté des frais de dédouanement est pointée du doigt dans le pays. D’où cette invite du lieutenant Colonel Pévé Touré, chef service communication et relation publique de la Douane, en direction de l’ensemble des transitaires et des importateurs.
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« Chaque fois que ces transitaires sortent un dossier. Ils ont la quittance libératoire de 4 millions GNF, ils sont capable d’aller chez les prestataires pour augmenter ce montant parfois au double. C’est pourquoi désormais, je demande aux importateurs de vérifier l’authenticité des documents qui leur sont envoyés par les transitaires »
Les soldats de l’économie nationale promettent plus de vigilance, dans la lutte sans merci engagée contre toute forme de pratiques illicites dans le circuit douanier.