Autrefois appelée la perle de l’Afrique, la capitale guinéenne n’est plus que l’ombre d’elle-même avec ses rues, ruelles et routes quasiment impraticables. Aujourd’hui, on n’est à même de se demander si Conakry ville propre est un slogan creux ou un rêve qui s’est éteint aux files des ans. En tout cas, la réalité est tout autre.
Comme chaque année, il faut attendre les grandes pluies, pour voir la capitale guinéenne dans sa propre image, des tonnes et des tonnes d’ordures, des caniveaux bouchés, des eaux usées qui dégagent des odeurs nauséabondes.
Ailleurs, les principales artères et autres grands carrefours sont des zones d’attraction, sauf que Conakry fait exception, c’est justement des endroits choisis pour déverser des ordures ou bloquer la circulation aux vues et aux sues de chacun et de tous, principalement ces décideurs dont la préoccupation reste et demeure l’appât du gain apparemment. Pourtant, tous les gouvernements les uns et les autres annoncent s’en préoccuper. Des coups de balai médiatisés, des discours répétés pour un résultat inférieur à zéro.
L’hivernage, ce n’est pas le moment seulement de mettre à nu la vraie face de la capitale guinéenne mais c’est aussi et surtout, le moment de voir se multiplier les maladies diarrhéiques ou endémiques souvent mortelles. Le souvenir de certaines comme Ebola ou le choléra sont encore dans tous les esprits. Alors, il est temps que les choses rentrent en ordre avant que trop tard ne joue son rôle.
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Amadou Keita