Plus d’un guinéen était presque certain que l’année scolaire 2017-2018 était sacrifiée. Et par conséquent l’on tirait vers une année blanche, donc sans résultat scolaire. Un fait qui découlerait d’une incompréhension prolongée entre le pouvoir et le mouvement syndical dirigé par Aboubacar Soumah.
Il vous souviendra que le mouvement demandait entre autres, des augmentations de salaire et ce jusqu’à hauteur de 8 millions de franc guinéen par enseignant. Ce qui apparaissait sans nul doute comme des choses incompressibles à réaliser vue la situation économique du pays selon des économistes. Côté gouvernement, même si cela devait être possible, ce ne serait pas sans sacrifice quitte à libérer beaucoup d’enseignants et surtout ceux qui serait dans l’illégalité. Une autre paire de manche à soulever.
Alors que le torchon continua à bruler entre les deux camps, une solution ou plutôt une accalmie sembla avoir eu raison de tous. En tout cas, le chemin des classes perturbé pour un mois a fini par reprendre. Enseignants et élèves chacun en ce qui le concerne s’est mis au travail.
Pour Salif Sylla, élève en terminal sciences sociales, le cout de la reprise est élevé : « Cette grève n’a fait que nous fatiguer. Ils n’ont trouvé aucune solution sinon que créer des problèmes plus qu’il y en avait. Maintenant, on prépare les examens avec difficultés car le délai imparti est restreint. Les écoles se sont forcées à finir les programmes et nous élèves on est obligé de tout apprendre, réciter en un temps court. On n’a pas eu le temps nécessaire pour apprendre. Vous voyez monsieur, c’est difficile mais nous comptons sur Dieu. »
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Mr Bah, professeur de mathématiques affairé à corriger des copies d’évaluation, a trouvé un mot à dire : « C’est un gros sacrifice que nous sommes obligés de faire. Surtout à cause de nos élèves qui doivent être sauvés de l’échec après tous ces problèmes qui se sont passés. Mais il y une chose, pour les 8 millions demandés par le syndicat, si le gouvernement veut qu’il y ait des problèmes, il n’a qu’a accepter cette somme. Après le public, c’est le privé, nous aussi, nous demanderons la même chose. Et je vois mal une école privée payer à 8 millions. C’est que les écoles privées finiront par mettre la clé à la porte. »
S’agit-il des façons de parler ou de réelles menaces, il est tant pour les autorités de régler cette question et de façon définitive car si solution a été trouvée pour cette année, les années suivantes connaitront elles la même issue ? L’avenir nous édifiera.
Amadou Keita