L’Assemblée Nationale a adopté ce jeudi 05 juillet, une nouvelle loi sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Contrairement à l’ancienne loi organique portant organisation, fonctionnement et attributions de la CENI, le nouvel arsenal de l’institution électorale prévoit 17 commissaires dont 14 de la classe politique de l’opposition et de la mouvance de façon paritaire.
Au sein de cet organe de gestion des élections en Guinée, la société civile sera représentée par deux membres et l’Administration un seul représentant.
Hormis la société civile et l’administration, , ne peut être représenté à la CENI que le parti politique qui a participé aux deux dernières élections législatives et présidentielles qui dispose d’au moins deux députés au parlementaire, selon la nouvelle loi.
Très satisfait de cette session, le président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel affirme que le nouveau texte permettra aux acteurs du processus électoral d’aller à un scrutin apaisé.
« Nous avons modifié la structure des démembrements pour une meilleure représentativité non seulement au niveau des communes urbaines et rurales, mais aussi au niveau des districts et sous-préfectures. Nous avons reconduit les CEPI, CESPI et CECI et CEAMI pour que la couverture soit totale », s’est réjoui Amadou Damaro Camara.
De même, ajoute-il : « le texte n’est certainement pas parfait, mais il est suffisant pour que nous allions prochainement à des élections plus apaisées ».
Si le sentiment d’allégresse caractérise la mouvance présidentielle, le député Alpha Silla Bah y voit une simple manœuvre politique. Avant d’ailleurs le vote parlementaires, ce dernier a dénoncé ce qu’il a qualifié d’arrangement entre la mouvance et l’opposition.
S’adressant au président de l’Assemblée Nationale Claude kory Kondiano, l’honorable Silla Bah dira que « c’est un torchon qu’on nous a présenté ici. Il s’agit d’un arrangement entre copains de deux formations politiques pour prendre en otage une institution constitutionnelle sur la base des résultats de deux élections nationales particulières avec comme conséquences, le renforcement de la bipolarisation du pays, et l’élimination des autres formations politiques ».
« Il ya une violation du principe constitutionnel d’égalité entre les partis politiques », a-t-il déploré.
Il faut préciser que cette nouvelle loi fait déjà des mécontents. Plusieurs formations politiques évoluant sur le terrain en Guinée ne pourront pas désigner leurs représentants comme le stipule les critères de la nouvelle loi. Il s’agit des partis politiques qui n’ont pas prit part aux dernières élections.
La plus part des leaders politiques crient à une violation du principe constitutionnel d’égalité entre les partis politiques.
Thierno Amadou Oury BALDE et Tomou Traore
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