Dans un rapport publié ce Mardi 24 juillet 2018 à l’occasion d’un point de presse à son siège, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) rejette les accusations portées à son encontre.
Selon son secrétaire général Aboubacar Soumah, c’est au gouvernement qu’il incombe l’échec des candidats aux différents examens nationaux notamment le Baccalauréat unique de cette année scolaire.
Le meneur de la dernière grève des enseignants qui a paralysé le système éducatif guinéen, dénonce également la manœuvre orchestrée par les autorités en charge de l’éducation pour réduire l’effectif des admis en refusant l’orientation de ces derniers dans les institutions privées.
« Comme l’année dernière, il (l’Etat) a refusé d’orienter les étudiants dans les universités privées, c’est le même scenario qui continue », a indiqué Aboubacar Soumah.
A l’en croire, le taux d’échec de cette année trouve ses justifications dans « le retard de la tenue des ateliers préparatoires, la précipitation dans l’organisation des examens nationaux, le manque d’écart entre les examens et de repos dans leurs déroulements, la diffusion tardive de la note de service désignant des surveillants faits à dessin pour éliminer d’autres et en profiter certains , la diminution du nombre de surveillants, de correcteurs, de secrétaires alors que l’effectif des candidats a augmenté ».
A cela s’ajoute, « le choix des personnes qui ne sont pas enseignants pour assurer la surveillance , le manque de cahiers de brouillons un peu partout, le retard d’acheminement des sujets dans les salles d’examens , l’absence de certains délégués , la sélection des enseignants comme correcteurs alors qu’ils n’évoluent pas dans les classes d’examens, la politisation des examens par le militantisme et par le clanisme en lieu et place des enseignants, l’usage massif des téléphones dans les salles d’examens » .
Aboucar Soumah et ses collègues relèvent à l’opinion l’effort déployés par les élèves lors des différents examens en mettant le fardeau de l’échec sur le dos du service approprié du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation.
« En 2017, il y a eu 27% d’admission au Bac. En 2018, il y a eu 26,04%. En 2019, le pourcentage d’admis sera inférieur. Tout est déjà programmé puisqu’ils ne veulent pas livrer le surplus d’admis aux institutions privées d’enseignement » a révélé Aboucar Soumah en martelant en ces termes : « Ils ont appliqué la formule du concours au lieu d’appliquer la formule du baccalauréat. Ils ont fait échouer des élèves, parce qu’il n’y a pas de places dans les universités publiques et ils ne veulent pas envoyer les élèves dans les universités privées ».
Thierno Amadou Oury BALDE, pour Oceanguinee.com