C’est un phénomène qui devient de plus en plus inquiétant, le niveau de dégradation très avancé des routes de la capitale guinéenne, Conakry. Actuellement, en cette saison hivernale, il est très difficile de faire la différence entre les routes secondaires les grandes artères. Le niveau de dégradation du réseau routier national semble atteindre son paroxysme. Ce qui souvent est même à la base des certains embouteillages.
L’exemple de la route Bambéto-Dar es Salam au quartier Koloma 1, dans la commune de Ratoma est illustratif.
« Aujourd’hui comme vous voyez, l’état de nos route à Conakry, particulièrement celui de notre quartier est devenu inquiétant. A chaque fois nous mobilisons ici la jeunesse pour la bitumée avec de la terre mais quand la pluie tombe seulement, les eaux de ruissellement dégradent les routes. On souffre, tous les jours si ce nest pas des motos qui tombent en panne ici, c’est les pneus des véhicules qui crèvent donc, on demande à l’Etat de nous venir en aide », a martelé Ousmane Sow, habitant de la dite localité.
A l’allure des saisons, d’année en année, boue et poussière sont le quotidien des pauvres populations qui sont aujourd’hui partagées entre colère et résignation.
Interrogé par notre équipe de reportage, Thierno Abdoulaye Diallo, chef secteur précise : « notre problème aujourd’hui, c’est un manque de moyen qui fait que cette route n’est pas réparée. Sinon cela maintenant un an, cette route est dégradée et n’est toujours pas réparée et c’est depuis Bambéto jusque là où on appelle Boston. On a signalé cet état de fait au chef de quartier, et ce dernier je crois a remonté ça au niveau de la commune. Je n’ai qu’un seul appel, c’est de prier l’autorité compétente de nous venir en aide », a-t-il lancé.
« C’est juste pour notre route, on veut vraiment que vous de la presse, vous nous aider à attirer l’attention de l’Etat que notre route est impraticable, ça nous fatigue beaucoup. Vous voyez, je suis descendu même tout à l’heure là pour placer des pierres afin de passer, cela prouve à suffisance que nous souffrons », a indiqué Souleymane Barry, un chauffeur de Taxi, interrogé sur l’axe Bambéto-Dar-es-salam.
Rencontrée sur le chemin de retour de son lieu de travail, cette mère de famille nous raconte son calvaire de tous les jours : « il n’y a pas de passage ici actuellement pour les véhicules. Le problème de route ici, vraiment c’est de la merde. Nous les habitants d’ici, vraiment nous vivons dans un calvaire total. Nous avons même de la peine à chaque fois parce que tu quittes ton lieu de travail, arrivée au rond point de Bambéto là-bas tu demande à un motard de te conduire vers Koloma 1-Dar-es-salam, il va dire non parce qu’il n’y a pas de route. Et comme vous voyez, on marche à pied pour venir à la maison. Donc aux autorités, on souffre ici, de penser à nous, toutes les routes sont dégradées », a laissée entendre Adama Hawa Diallo.
A noter que c’est le même constat sur le Niger et la corniche sud et dans plusieurs autres endroits de la capitale Conakry, deux voies qui rallient le grand marché Madina et au centre-ville de Kaloum, certaines chaussées sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Le goudron est entièrement défoncé, donnant l’impression à un véritable cratère, sans compter les nids de poules qui sont légion.
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