On en sait désormais pourquoi les députés du groupe les libéraux démocrates n’ont pas voté en faveur de la loi des finances rectificative 2018 au parlement. Dans un document ce groupe qui regroupe les 37 députés de l’UFDG ont clairement mentionnés les dysfonctionnements et autres anomalies constatés dans ce document. Voici donc une partie.
‘’ Comment peut-on expliquer une baisse d’allocation au projet de rénovation des universités de Conakry et de Labé, alors que la politique du gouvernement vise à orienter les bacheliers dans les universités d’enseignement publics. Cette baisse qui s’évalue à hauteur de 24 pour cent correspond à la bourse des étudiants. S’agissant de la dette intérieure qui constitue une préoccupation de l’ensemble des créanciers de l’Etat il ya lieu de constater l’absence de volonté du gouvernement à faire face à cette situation. Cet état de fait à déjà causé la fermeture de plusieurs d’entre elles et parfois même la dislocation de certains ménages.
Aujourd’hui sur plus de 1158 milliards de créances, seulement 48 ont été payés soit un taux de remboursement de 3 pour cent. A notre avis le gouvernement devait trouver des mécanismes de remboursement entre les entreprises les banques et l’Etat. Une bonne gestion requiert à notre avis l’organisation dans les délais constitutionnels des différents scrutins. Après l’organisation des communales dans des conditions que nous connaissons tous dont les exécutifs tardent à être mis en place doit suivre les législatives. Pour ces échéances une prévision de 260 milliards a été inscrit dans la loi des finances rectificative 2018 or, suite au travail avec les commissaires de la CENI un montant de 628 milliards pour l’organisation des législatives dont 538 sont à mobiliser pour la phase préparatoire en 2018. C’est donc dire que si le gouvernement tient à organiser ces élections dans délai raisonnable une concertation entre les cadres du budget et les commissaires de la CENI s’avère indispensable. En matière de gestion économique il fait aussi déploré les conditions catastrophiques d’organisation du pèlerinage aux lieux saints de l’islam. Nos concitoyens ont vécu un véritable calvaire non seulement pour leur départ mais aussi leur retour. Il faut aussi rappeler l’opacité de la concession du port de Conakry. Les négociations se sont déroulées entre la présidence de la république et la direction générale du port sans l’avis du ministère de l’économie et des finances gérant du portefeuille de l’Etat. Nous devons aussi dénoncé avec vigueur le choix du concessionnaire dans des conditions de gré à gré preuve de la male gouvernance.
Nous pensons aussi que les hypothèses et les données du projet ne sont pas fiables et qu’en Guinée le niveau de mobilisation de certaines recettes ainsi que l’exécution de certaines dépenses peuvent être sources de transfert courant.
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Comment peut-on justifier devant les habitants de Tougué et Yomou qu’il est plus prioritaire d’augmenter le prix du carburant du gouvernement que de payer la contre partie du financement extérieur destinés à leur donner un accès à l’eau potable je dis non. Peut on expliquer aux habitants de Forécariah, Kérouané Yomou pourquoi on coupe de façon plus prononcé à faire les routes qui leur manque tant alors qu’on laisse intact celui de la présidence e dis que cela est injuste.
Peut on expliquer aux créanciers intérieurs de l’Etat à savoir les PME, PMI et autres prestataires que le remboursement de leurs créances n’est pas la priorité des députés nous disons non. Peut on expliquer à nos enfants étudiants qu’il faut maintenir intact le train de vie de l’Etat que de maintenir le budget nécessaire pour leur donner un avenir meilleur à travers une bonne formation nous disons non. Peut-on accepter un budget qui est complètement en déphasage avec le plan national de développement économique et social élaboré pour une période de quatre ans nous disons là aussi non’’.
MLYansané