Poursuivie pour diffamation, le procès de la journaliste et militante de la défense du droit de la femme s’est encore poursuivi ce jeudi 11 octobre 2018. Pour cette troisième phase, l’audience qui s’est tenue au tribunal de Dixinn n’a durée que deux heures d’horloge.
Et pour cause, le président de séance s’est déclaré incompétent de connaitre un tel sujet, il a renvoyé les deux parties à l’appréciation de la cour constitutionnelle. Dans la cour outre des journalistes, plusieurs leaders de la société civile.
Au sortir de l’audience du tribunal ce jeudi, maitre Salif Béavogui l’avocat de la journaliste Moussa Yéro Bah a indiqué à la presse que ce procès est nul et non avenue. « Vraiment c’est un procès qui n’a aucun sens, devant la cour constitutionnelle nous allons nous battre.
La cour constitutionnelle va accepter de considérer que la diffamation qui est dans la loi sur la liberté de la presse est contraire à la constitution guinéenne notamment à son article 7 qui consacre le droit de la liberté de la presse. Je ne vois pas l’utilité de ce procès ».
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Un avis tout à fait contraire à celui de maitre PéPé Antoine Lamah avocat de la partie civile. Pour lui, cette stratégie de la défense consiste pour Moussa Yéro, d’échapper à la poursuite par des moyens plus ou moins ingénieux. « D’abord nous prenons acte sur la décision qui vient d’être rendu par le tribunal.
Moussa Yéro Bah se recroqueville derrière une exception d’inconstitutionnalité de faire retardé la procédure, la vérité c’est quoi ? C’est que les faits impliqué à mon client à travers les allégations de Moussa Yéro Bah ne sont pas fondés, elle ne dispose pas de preuve au risque de subir le courroux de la justice elle utilise le dilatoire pour faire trainé le dossier. Mais moi je dois vous rassurez que ce dossier ira jusqu’au bout » a-t-il conclut.
Tous les regards sont donc tournés vers la plus haute juridiction du pays afin dans les quinze prochains jours pour trancher dans ce dossier. Une institution qui vient de sortir d’une crise qui ne dit pas son nom. En attendons que la cour constitutionnelle ne e prononce dans cette affaire, le plaignant continuera à prendre son mal en patience.
MLYansané