Construit en 1984, le lycée Oustoyah de Pita est dans un état de dégradation très poussée. Mure fissurés, tôles rouillés, soubassements affaissés.
C’est l’image que présente le seul lycée publique de la préfecture. Alors que les élèves reprennent le chemin de l’école, le proviseur, Mamadou Toubou Bah, craint le pire. Car selon lui, si rien n’est fait, il y a risque que les bâtiments tombent et si par malheur cela arrivait pendant les heures de cours, a quoi peut-on s’attendre ?
D’après M. Bah, depuis sa création, cet établissement n’a connu aucune rénovation en dépit des démarches menées par lui-même et ces prédécesseurs depuis plus d’une décennie.
« L’état de dégradation de notre établissement, dit-il, est très inquiétant. Dans ce lycée, j’ai été chargé de cours de biologie de 1996 à 2006, senseur de 2006 à 2017 et proviseur depuis 2017. Nous avons mené beaucoup de démarches auprès des autorités et d’autres bonnes volontés pour la rénovation dulycée mais en vain. Je crains même que ces bâtiments trop vétustes ne tombent sur mes enfants cette année ». Le premier responsable du lycée dit avoir attiré l’attention du Ministre Mory Sangaré sur la nécessité de rénover l’établissement avant que l’irréparable ne se produise.
- Advertisement -
Selon M. DMO, chargé de cours dans ce lycée depuis près de 25 ans, des anciens élèves de l’établissement résident en Guinée et ailleurs s’étaient mobilisés il y a quelques années pour y apporter une touche. Mais il se demande qui les en a empêcher ?
Pour l’instant, c’est avec beaucoup de risque que les élèves fréquentent cet établissement qui compte un effectif de plus de cinq cent élèves.
Alhassane Barry
Envoyé spécial