Comme annoncée dans l’un de nos articles, l’opposition républicaine a visité les familles des victimes de tuerie par balles-réelles à Waninadra dans la commune de Ratoma.
Dans l’équipe de la délégation du chef de file de l’opposition guinéenne, figurent plusieurs cadres de l’UFDG et leaders politiques comme Dr Ibrahima Sory Diallo du parti ADC-BOC et Mohamed Lamine Kaba du parti FIDEL.
Tout comme Cellou Dalein Diallo, les membres de l’opposition républicaine ont montré leur indignation contre les maintes violations des droits de l’Homme dans notre pays.
C’est pourquoi Mohamed Lamine Kaba, président du parti FIDEL, va plus loin pour rappeler le devoir régalien de l’Etat alors que les éléments politiques ont laissé derrière eux plus d’une centaine de morts depuis 2011 : « la premièrevocation d’un gouvernement c’est d’assurer la sécurité de ses citoyens. Mais contrairement chez nous, on a un pouvoir répressif, un pouvoir qui réprime sa population. Il n’ya aucune possibilité de la mise en place d’une commission d’enquête en vue de statuer sur ces morts et de traquer les bourreaux et rendre justice aux victimes. Nous sommes bouleversés et choqués ».
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Poursuivant, ce leader politique de l’opposition républicaine demande une synergie d’action contre le régime condé : « Nous demandons à toute la population guinéenne de manifester une action de coordination et de soutien en exigeant au gouvernement de mettre en place une commission d’enquête pour traduire en justice les bourreaux et rétablir les victimes ».
Répondant à l’une des questions de notre reporter concernant l’usage d’autres démarches de protestation en dehors de la rue, le vice-maire de la commune urbaine de Faranah ajoute que « l’alternative est très claire ». A en croire Mohamed Lamine Kaba, combattre le régime est le seul moyen de lutter contre l’injustice, l’impunité et la mauvaise gouvernance : « On vacontinuer à nous mobiliser pour demander aux autorités de rétablir la justice, puisque c’est un devoir républicain ».
De son coté, Dr Ibrahima Sory Diallo , président du parti ADC-BOC, pense que : « c’est le moment de se retrouver et réfléchir sur d’autres stratégies de manifestation pour qu’il n’ y ait plus de morts ». Mais ajoute-t-il, « on n’organise pas des manifestations pour que des têtes tombent. On est vraiment désolé et c’est le bon moment de se retrouver au sein de l’opposition pour revoir notre stratégie ».
« Un guinéen ne doit pas verser le sang d’un guinéen. On a plus besoin de verser le sang dans notre pays à cause des manifestations. D’ailleurs une ville-morte qui se caractérise par des règlements de comptes entre les forces de l’ordre et les manifestants, c’est vraiment dommage », a-t-il déploré.
Tant que les autorités ne discutent pas avec nous a-t-il prévenu, il n’ya aura pas un terrain d’entente.
« Nous, nous n’avons pas d’autres moyens de recours que les marches. On demande au gouvernement de revoir sa copie par rapport à l’interdiction de nos manifestations. Le premier ministre viole les lois de la République, on ne peut préférer l’ordre que la loi. Il doit appeler l’opposition au dialogue dont il est le garant. Il faut qu’il y ait une opposition, puisqu’on ne peut pas laisser ce gouvernement faire ce qu’il veut, sinon c’est la monarchie », a-t-il laissé entendre.
Thierno Amadou Oury BALDE