A l’occasion d’une assemblée générale tenue samedi au siège du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar soumah sans crainte à commenté les correspondances du ministre de travail qui, selon lui veut implanté une <<zizanie>> dans la signature du protocole d’accord.
« Nous avons reçu deux correspondances du ministre du Travail. La première est adressée au secrétaire général du SLECG l’invitant autour de la table le lundi 21 janvier 2019 pour l’ouverture d’un couloir de négociations sur le point 2 du protocole d’accord. La deuxième correspondance adressée aux Secrétaires généraux du SLEECG, FSPE, SNE et le syndicat de l’enseignement supérieur leur demandant de désigner leurs représentants au couloir de négociations portant sur les huit millions comme salaire de base des enseignants. Je crois que cette lettre est tombée dans nos bureaux par inadvertance, elle est adressée à l’autre SLECG », a expliqué le n°1 du SLECG.
«J’ai appelé le ministre du travail, il a réagi avec étonnement pendant que c’est lui qui a rédigé et signé avant de soumettre au Premier ministre. C’est très clair dans le protocole d’accord, il est indiqué que les négociations vont se faire entre le gouvernement, l’USTG et le SLECG. C’est le SLECG qui a déposé des revendications, c’est le SLECG qui a déclenché la grève, c’est le SLECG seul qui a mené la grève, et c’est le SLECG seul qui a signé le protocole d’accord. Seul le SLECG doit procéder au recensement des enseignants à tous les niveaux sans distinction, sans exclusion, sans regarder l’appartenance syndicale ou politique. J’ai appelé le ministre Tibou Camara qui a dit que c’est le SLECG qui doit procéder au recensement. Nous espérons que ça va être corrigé», a-t-il indiqué, invitant ses camarades enseignants à être prêts pour d’autres stratégies.
« Si un seul des 12 points de l’accord n’est pas appliqué, préparez-vous! Nous avons à faire à des bandits, mais qu’ils sachent qu’on ne reculera jamais. Et qu’ils sachent que si un seul point n’est pas appliqué, nous allons relancer la grève et lorsque nous la relançons nous ne parlerons plus de recensement, nous demanderons à ce que les huit millions sortent dans le budget », a menacé Aboubacar Soumah devant un parterre d’enseignants qui attendent tous la décision finale.