Lors d’une interview accordé à notre rédaction, le Président du PADES a abordé l’actualité du pays. Le Dr Ousmane Kaba se dit inquiet pour l’avenir de la Guinée lorsque le président décrète la prorogation de députés. Lisez cet entretien
Dr Ousmane Kaba, Quel est votre point vue par rapport à la prorogation du mandat de députés à l’Assemblée nationale?
Nous avons dit que nous allons plus à l’Assemblée nationale. Parce que le mandat qui nous été donné par le peuple de Guinée a expiré. Donc il faut rendre au peuple son mandat, parce-que seul le peuple est souverain pour que des nouvelles élections qui seront organisées qu’ils aient d’autres guinéens aussi qui en bénéficient. Il faut organiser l’alternance à notre niveau. On ne pas les seuls guinéens capable. Le mandat est terminé. Maintenant il y a eu beaucoup de discussions, parce qu’après nous avons eu un décret du président de la république qui malheureusement n’a même pas mis une date pour les prochaines élections. Cela veut dire qu’on est parti sur le glissement des mandats. Depuis 2010 nous avons assisté à cela. Les élections législatives ont eu lieux 3 années après. Les élections locales ont eu lieux 8 années après. Donc si on va comme ça, cela veut dire que les prochaines élections législatives auront lieux peut-être en 2020 ou 2022. Il faut que nous ayons le courage de dire stop. Si on veut enraciner la démocratie dans notre pays, il faut respecter les échéances électorales, qui sont les échéances constitutionnelles. C’est une manière pour moi de protester et de mettre chacun devant ses responsabilités.
L’opposition républicaine a exprimée son souhait de siéger à l’Assemblée nationale, même si ça n’a pas été confirmé. Quelle sera votre position si toute fois vos collègues arrivent à siéger ?
Je ne commende pas l’opposition. Mais je me commende moi-même. Faisons en sorte que notre décision aide notre pays et les jeunes de notre pays. Donc je ne suis pas responsable de ce que fera l’opposition républicaine. Moi j’ai exposé mon point de vue. J’ai pris une décision. Quelque soit leur décision moi ça me fera pas changer. Parce que j’estime en âme et conscience que si ont veut faire avancer la démocratie en Guinée, il faut péager pour qu’il ait des élections à date. Ont me dit souvent non, si ont le fait ont crée un vide et le président de la république va gérer par ordonnance. Ce n’est pas vrai. Parce que s’il n’y a pas d’Assemblée nationale, la Guinée ne sera plus fréquentable. Il ne faut pas l’oublier la pression internationale telle que nous seront bien obliger de faire des élections maintenant. Et si on contenue comme ça cela veut dire qu’il n’y aura pas d’élections. Et en 2020 personne n’aura l’autorité morale de se concerté. Lorsqu’il y a prolongation du mandat sur la base d’un glissement qui est ce qu’on va faire ? Qui est ce qu’on va dire? C’est tout ce que moi je peux faire. C’est montrée l’exemple qu’on doit pouvoir renoncer à ces avantages personnels pour une fois et regarder l’avenir de ce pays.
Quel serait votre bilan pendant les cinq années passées à l’Assemblée nationale. Si on vous demandait?
D’abord il faut rappeler qu’il y a deux missions à l’Assemblée nationale. Premièrement, voter les lois et deuxièmement contrôler l’action du gouvernement. En ce qui concerne le vote des lois, l’Assemblée a fais a peu prêt son travail. Même s’il n’y a pas eu l’initiative de l’Assemblée elle-même, parce que lorsque les lois viennent du gouvernement c’est de projets de lois. Lorsque l’initiative vienne de l’Assemblée elle-même on appel ça de propositions des lois. Toujours cela même chose. Cette deuxième partie on a pas fait beaucoup d’initiatives. Mais on peut dire en grosomodo en a remplit notre fonction de vote des lois. Deuxièmement contrôler de l’action du gouvernement. On l’a contrôlée un tout petit peu à travers le budget. C’est tout. Mais chaque fois qu’il y a des problèmes on a été incapables de mettre en place des commissions d’enquêtes parlementaires. Normalement c’est à travers ses commissions d’enquêtes parlementaires que le parlement pouvait contrôlait l’action du gouvernement chaque fois qu’il y a des problèmes ou crises dans tel département ou tel département.
Comment mettre en place une enquête parlementaire ?
Pour mettre une enquête parlementaire il faut un minimum d’un consensus. Le RPG arc-en-ciel a une grande partie de députés sans avoir la majorité même simple. L’UFDG aussi a un nombre très élevés de députés. L’UFR vient en troisième position. Lorsque les trois groupes ne sont pas d’accord on est peut pas mettre en place une commission d’enquête. Donc ça toujours été paralysé. Pour être juste, l’UFDG a présenté beaucoup de propositions de commission d’enquête. Mais ça n’a jamais prospéré. Donc ça amené une certaine inaction. Ça, c’est mon point de vue. Donc vote des lois, mission remplies. Contrôle de l’action gouvernementale mission non remplie. Mais en plus de cela c’est un parlement qui manquait de personnalités et de caractères. Chaque fois qu’il y a des grandes crises en Guinée personne n’a entendu un quelconque rôle jouer par l’Assemblée nationale.
La nouvelle CENI prêtera serment lundi prochain. Au niveau du PADES vous n’avez pas un représentant. Qui est ce que cela vous fait?
C’est tout à fait normal. Parce que les critères de représentation à la CENI c’est avoir participé aux élections législatives et les présidentielles. Vous oubliez simplement que le PADES est né en 2017. On a même pas deux ans encore d’existences. Je pense que ça c’est un objectif. Le faite que les partis qui ont des représentations dans la CENI, pour moi ça ne pose aucun problème. Parce qu’il y a plus de 100 partis. Tout le monde ne peut pas être représenté. Par contre ce que j’ai décrié au moment ou on fait passer la loi à l’Assemblée nationale ce que dans la nouvelle loi sur la CENI il n’y a aucune disposition contre la fraude. Or c’est la fraude qui est à l’origine des problèmes dans la crise poste électorale. Ce n’est pas une histoire d’accord entre les partis. Il y a beaucoup de gens qui disent c’est par ce qu’on est respect pas les accords qu’il y a crise. Ça se prendre la conséquence pour la cause. Parce que les accords entre les partis c’est déjà une anomalie. Si les élections se faisaient régulièrement est que c’est transparent est-ce qu’on a besoin d’accord entre les partis? Non. La crise électorale c’est les grandes tricheries qu’il y a eux. Et la nouvelle loi malheureusement il n’y a pas de prévisions contre la fraude là dedans. Les gens étaient préoccuper par le nombre de représentation qu’on aura à la CENI. Ils se battaient pour ça malheureusement.
La semaine dernière vous avez rencontré certains leaders politiques comme l’UFR, PEDN dans le cadre de la création d’une alliance. Quelle est cette motivation?
C’est parce qu’on a estimé que les partis sont éparpillés. Et qu’il fallait regrouper dans un nouveau pôle, des partis qui ne vont partir de la mouvance présidentielle ou de l’opposition républicaine. Donc on va essayer de former ce que nous appelons une opposition démocratique qui est aussi une autre expression de l’opposition pour offrir au peuple de Guinée une alternative. Évidemment les gens qui sont là ne sont pas heureux. Mais la réalité est qu’il faut offrir aussi au peuple de Guinée une nouvelle alternative.
Quelle sera la particularité ?
D’abord elle n’a pas achevé. Nous avons voulu faire en sorte qu’il est un certains nombre de principe. Le premier principe nous avons insisté sur la représentativité de se code. C’est-à-dire nous souhaitons toutes les parties de la Guinée en fasse partir. Déjà pour que tous les guinéens se reconnaissent, parce que c’est très important. Mais nous sommes malheureusement dans un pays malade qu’il va falloir soigner. Mais il faut que les Guinéens spontanément se retrouvent là, sans aucune exclusive. Si vous regardez nous efforçons d’avoir les partis de toutes les régions naturelles de la Guinée. Ce que nous souhaitons ce que nous puissions approffondire la démocratie dans notre pays. Et la deuxième choses que nous souhaitons ce qu’il est une certaine solidarité entre les partis politiques. Cette solidarité peut prendre plusieurs formes. Par exemple des accords électoraux. Cela ne veut pas dire qu’on va fondre en un parti, mais on peut par exemple se regrouper pour surveiller les élections dans les urnes ensemble. Donc il y a beaucoup de chose que l’on peut faire. Mais ce que je vous dis ce que nous sommes en formation. Ce n’est pas fini. Il est très tôt de tirer toutes les conclusions. Et je pense qu’il faut simplement encourager cela pour que tous les guinéens puissent se retrouver. Est que les guinéens aient des possibilités aussi.
Interview réalisé par Amadou Tidiane Diallo