


Kaporo-Rails est une plaie ouverte qui n’est pas encore refermée, Il est du pouvoir du gouvernement de déguerpir des citoyens mais cela se fait dans des conditions démocratiques. C’est-à-dire dans le respect des personnes et de leurs biens. En cas de nécessité de service et d’utilité publique, on peut déguerpir des citoyens mais pas de façon sauvage comme cela a été fait à Kaporo-Rails.
Je sais qu’à cette époque, on a même traité les populations de Kaporo-Rails de bandits, de gangsters etc. Or, c’était des citoyens respectables. Donc, le moment est venu de fermer cette plaie ouverte afin de réconcilier les populations de Kaporo-Rails avec l’Etat.
Nous devons distinguer ici ceux qui ont été délogés et ceux qui ont fait des occupations sauvages. Parce que lorsqu’on a dégagé quelque part, personne ne doit occuper. Et si vous venez occuper, vous êtes dans l’illégalité. Mais qu’à cela ne tienne, comme ce sont des guinéens et la nature a horreur du vide, ils ont occupé ce vide. Donc, il revient au ministre de l’urbanisme de voir dans le cadre de Kouria comment nous pouvons aider ces jeunes qui sont venus occuper ici parce que c’est leur gagne-pain, ce qui va leur permettre de vivre.
C’était une île, c’est devenu presqu’île. Et, Kaloum est trop petit. Ensuite, Kaloum, c’est les maisons qui sont là depuis la période coloniale. Beaucoup de maisons, vous êtes obligés de mettre des pierres sur les toits pour que les tôles ne soient pas enlevées par le vent. Mais ça ce n’est pas une capitale. Il faut que nous acceptions aujourd’hui, non seulement de développer un centre administratif, diplomatique mais aussi des maisons sociales afin que les populations aient des logements décents ce qui va nous permettre de casser Kaloum et de reconstruire.
Mais nous disons aussi aux entrepreneurs que nous voulons maintenant une harmonie en Guinée. Nous ne voulons pas des constructions de pagaille : dix étages ici, 4 étages ici, 3 étages ici. Non ! Nous voulons un site harmonieux. Nous avons signé avec la société qui a fait le plan de transformation de Singapour. Parce que nous n’allons pas construire à Conakry comme ça. Ils vont nous faire le plan, Conakry en 2040. C’est-à-dire avant de construire, nous allons savoir comment Conakry va être. C’est en fonction de cela que nous allons construire.