Selon les intervenants, << L’une des tares de notre administration publique réside dans les désaveux cinglants que nos cadres poussés par la recherche de l’indu, de l’enrichissement sans cause ou par l’envie de se voir propulser à des hauts postes de responsabilité, infligent à l’Etat dans le seul but de le décrédibiliser, de saper les bases de l’état de droit, de ternir son autorité, de poser des actes négatifs bien que conscients que leurs réalisations poseraient de dommages irréparables. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui est un acte de rébellion de la part de l’Etat lui-même, c’est aussi une atteinte aux droits de propriétés et une violation grave des différentes chartes auxquelles notre pays a adhéré et à souscrit >>, à entamé l’avocat des victimes.
Poursuivant, << Nous avons engagé des hostilités judiciaires avec l’Etat, poursuit-il, qui a été assigné en reconnaissance de propriété, en cessation de trouble et en payement de dommages et intérêts. L’affaire est pendante depuis octobre devant le tribunal première instance de Dixinn. Après débats au fond, après observation du ministère publique, elle a été mise en délibéré pour décision être rendue le premier mars >>.
<< Nous avons été donc surpris, nous avons été mortifiés, indignés de voir des agents de l’Etat cocher les bâtiments occupés par les habitants de Kipé 2. Des bâtiments litigieux, alors qu’une ordonnance d’arrêt de toute œuvre de démolition a été rendue par Madame la présidente du tribunal de première instance de Dixinn, ordonnant l’arrêt immédiat de toute démolition, de tout ouvrage sur le lieu jusqu’à ce qu’il en soit décidé autrement. Il s’agit d’un acte de rébellion qui, sous d’autres cieux, devait mettre en examen ou faire arrêter même l’autorité départementale >>, s’insurge Me paul yomba kourouma.