Le chef d’état-major de l’armée éthiopienne et au moins trois autres officiers de haut rang ont été tués samedi durant une tentative de putsch menée par un général dans l’État autonome d’Amhara, situé au nord d’Addis-Abeba, rapporte dimanche la télévision nationale.
Au pouvoir depuis un an, le gouvernement du premier ministre Abiy Ahmed doit faire face à la pression grandissante des hommes forts dans les régions, notamment dans l’État d’Amhara, l’un des neuf Etats autonomes de l’Ethiopie et l’un des théâtres des violences ethniques qui secouent le pays.
La fusillade s’est produite alors que des responsables de l’État fédéral rencontraient le président d’Amhara, un allié d’Abiy, afin de discuter des moyens d’empêcher la constitution de milices ethniques à l’appel du général Asamnew, a expliqué un responsable du gouvernement d’Addis joint par Reuters.
Le président de l’État d’Amhara, Ambachew Mekonnen, et son conseiller ont également trouvé la mort, selon les médias d’État qui désignent le général Asamnew Tsige, le chef de la sécurité dans la région, comme l’organisateur de ce coup de force.