La récente déclaration du Chef de l’Etat guinéen depuis les Etats-Unis, provoque de vives réactions dans l’échiquier politique national.
Si le président Alpha Condé invite ses compatriotes à se tenir prêts pour la tenue du referendum pour une nouvelle constitution, la classe politique de l’opposition dénonce un acte de parjure de la part de l’actuel locatire de Sekhoutoureya. Le président de l’organe provisoire du MoDeL fait partie de ceux qui condamne les propos du premier magistrat du pays.
Selon cet opposant au régime Condé, de telles déclarations de soutien du chef de l’Etat en faveur d’un referendum constitutionnel sont consécutives à une haute trahison et placent son auteur à une situation d’illégitimité : « le serment ayant un caractère sacré, le président Alpha Condé, en s’engageant dans la forfaiture, en l’occurrence un projet illégal de référendum, perd ainsi toute la confiance donc la légitimité du peuple. Cet acte de parjure, l’amènera à subir les conséquences de sa haute trahison, car une constitution se respecte dans sa lettre et son esprit. C’est pourquoi, à travers cette sortie à New-York, il rend normal, opportun et urgent de demander son départ du pouvoir, conformément au serment qu’il a prêté devant le peuple, le 14 décembre 2015 en ces termes : Moi, Alpha Condé, président de la République, élu conformément aux lois, je jure devant le public de Guinée, sur mon honneur, de respecter scrupuleusement les dispositions de la CONSTITUTION, des lois et des décisions de justice, de défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale. En cas de PARJURE, que je subisse des rigueurs de la LOI ».
Rapporté par Thierno Amadou Oury BALDE