Dix ans après la commission du massacre du 28 septembre au stade du même nom à Conakry, des victimes ont toujours soif de justice. Même si le comité de pilotage du procès note des avancées significatives pour la tenue de ce procès tant attendu, aucune date n’est encore annoncée. Certes, il devra désormais se tenir dans les locaux de la Cour d’Appel de Conakry dès lors que les moyens financiers et matériels soient mis à disposition. Pourtant, les victimes s’impatientent et le dossier se trouve en attente de voir la réelle volonté politique de l’exécutif dit-on.
Dans une interview qu’elle accordée à un média de la place, Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA, révèle que les membres de son association ont le sentiment d’êtres abandonnés par les acteurs politiques à l’origine de l’événement.
« C’est un message que j’ai toujours véhiculé à l’endroit du président de la République (….) je tiens à ce que le gouvernement guinéen reconnaisse ces victimes. Il a fallu ce sacrifice, du sang qui est versé, des innocents tués pour qu’on ait un Etat démocratique », a affirmé Asmaou Diallo
Selon elle, l’ancien ministre de la justice Cheick Sacko, n’a pas eu le soutien du chef de l’Etat pour finir avec le dossier macabre qui a endeuillé de nombreuses familles en Guinée : « si le président de la République lui avait donné la chance de le faire (organiser le procès ndlr), il l’aurait fait avant de quitter. Malheureusement cela n’a pas eu lieu… ».
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«Il faut que la volonté politique que tout le monde réclame soit réelle», a-t-elle renchérie.
Du côté de l’OGDG, Organisation Guinéenne de la Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen, tous les regards sont rivés sur l’annonce d’une date pour le démarrage du procès indique Abdoul Gadiry Diallo : « Aujourd’hui, ce que je peux vous dire, c’est que lors de la rencontre que mes homologues ont eu avec Monsieur le ministre de la justice, il leur a dit que, très bientôt, il allait annoncer une nouvelle importante. Nous attendons. Mais, nous espérons que ça sera une nouvelle qui nous permettra de dire qu’à telle date, le procès va démarrer ».
Thierno Amadou Oury BALDE