Au terme d’une marche qui a connue une courte durée, les femmes, issues des rangs du Front opposé à la nouvelle constitution (FNDC), ont réclamé la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur des violences meurtrières en Guinée.
‹‹ Nous sommes là pour dire non au sang qui coule toujours dans notre pays martyrisé. Nous avons raison de montrer notre mécontentement, notre tristesse et notre demande de justice pour ces nombreuses pertes en vies humaines. Sans compter les nombreux blessés et handicapés à vie ››, a indiqué Madame Hadja Ousmane Diallo, porteuse de parole de cette journée des manifestantes.
Devant un parterre de manifestantes mobilisées a l’esplanade du Stade du 28 Septembre, elle rappelle que des actions de plaidoyer ont été entreprises depuis des mois et des marches blanches organisées dans la capitale pour mettre fin aux violences meurtrières.
‹‹ Nous voulons un arrêt définitif des exactions conduisant à des pertes en vies humaines d’innocents guinéens. Nous voulons que des enquêtes sérieuses soient menées autour des tueries pour que les auteurs et commanditaires soient punis conformément à la loi ››, a réaffirmé cette dame, dans une déclaration.
- Advertisement -
‹‹ Nous ne voulons pas nous livrer à une comptabilité macabre, mais nous avons le devoir d’informer l’opinion nationale et internationale que le chiffre de 127 morts est atteint depuis la semaine dernière. Cela ne laisse pas une femme tranquille. Nous ne sommes pas loin des 157 guinéens massacrés au stade du 28 septembre ››, poursuit-elle, tout en saluant de passage l’acte de l’Amnesty international.
‹‹ Notre appel a été entendu par Amnesty International qui a, dans son rapport annuel, demandé au gouvernement guinéen de clarifier les cas de plus 70 morts. Tout récemment, l’un des guinéens les plus respectés, le cardinal Robert Sarah a poussé un cri de cœur et exigé des enquêtes et la fin de l’impunité ››, a fait savoir Hadja Ousmane Diallo qui a pris la parole au nom de toutes les femmes du FNDC éprises de paix, qui réclament également la mise en place d’une commission d’enquête internationale en vue de faire la lumière sur les cas de mort dans manifestations de rue en Guinée.
Akila Soumah pour Oceanguinee.com