La conduite du processus relatif aux élections législatives du 16 février prochain, continue de susciter de vagues indignations dans les rangs de l’opposition guinéenne.
Dans ses analyses, le président du parti Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) dénonce la préparation de ce qu’il qualifie d’un « coup d’Etat » motifs pris de l’empêchement exprès d’une partie de la population de se faire recenser pour exprimer son droit de vote :
« Ce qui est en cours, c’est un coup d’Etat au sens de l’interprétation de la charte de l’Union Africaine sur les élections, la gouvernance et la démocratie à son article 23. Donc, il est très important de se rendre compte que c’est la légalité qui est attaquée, c’est la légalité des citoyens qui est également violée. Parce que si on refuse à une partie de la population de se faire recenser, on le refuse par ce biais-là le droit de vote. Dans la constitution, il est écrit que tous les citoyens sont égaux en République de Guinée. Donc, c’est la légalité qui est attaquée aujourd’hui de manière flagrante ».
« Par l’utilisation du positionnement du pouvoir sur le plan juridique, on appellerait ça un abus de pouvoir. Et ça, c’est textuellement en conformité avec l’article 23 de la charte de l’Union Africaine sur les élections, la gouvernance et la démocratie. Ça a le même niveau de gravité aux yeux de l’organisation continentale qu’un coup d’Etat pour prendre le pouvoir », a indiqué l’opposant du régime condé.
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Faut-il appeler au boycott des législatives ou empêcher son organisation face aux dysfonctionnements que la CENI aurait refusé d ressoude ?
L’opposition ne divulguera pas toute sa stratégie à la place publique, c’est ce qu’a laissé entendre le leader de l’UDD : « Lorsque vous menez un combat, vous n’allez pas étaler sur la place publique toutes les mesures et les stratégies que vous allez mettre en application parce que si vous le faites, vous donnez des arguments à l’adversaire d’anticiper sur ce que vous allez faire ».
« Tout ce que je précise, il a été bien dit que c’est par les moyens légaux que les forces du FNDC vont agir. Donc, il ne faudrait pas que par ce biais-là, que certains en profitent pour créer des jeux de complot pour accuser injustement des hommes et des femmes afin de les neutraliser. A ce niveau-là, comme vous le savez, notre histoire est pleine de ces genres des stratégies pour neutraliser des adversaires. Donc, nous en avons plein conscience et c’est pour cela qu’il faut tout en étant discret, préciser que c’est les moyens légaux qui seront utilisés pour barrer la route à un coup d’Etat », a-t-il conclu dans la presse.
Thierno Amadou Oury BALDE