Dans un entretien accordé à nos confrères du site guinee114.com, le président de la commission électorale Nationale Indépendante (CENI) a répondu aux accusations perpétrées de ses anciens collègues concernant le sort des anciens commissaires de ladite institution, qui n’ont toujours pas perçu une prime qui leur serait prévue. Sur le cas de l’ancien commissaire Charles André Soumah avec qui l’actuel gérant de la CENI a une affaire de 120 millions de francs guinéens a répondu avec un doute aux yeux.
«le ministère du Budget a une argumentation qui est que la loi dispose pour l’avenir. La loi qui a géré les anciens commissaires, ne parlait pas de ça. C’est la nouvelle loi qui en parle. Et cette nouvelle loi s’applique aux nouveaux commissaires, pas aux anciens. C’est là-bas que je suis bloqué mais un certain nombre d’entre eux ne sont pas en train de comprendre ça. Eux ils disent, le président de la CENI n’a qu’à ordonner le payement à partir de sa comptabilité et on va payer. Ce qui n’est pas dans mes habitudes. Je ne peux pas prendre de l’argent qui n’est pas destiné à une chose et l’orienter dans ce sens, malgré mon souhait qu’ils soient payés. Ce n’est même pas beaucoup d’argent mais si je le fais, j’aurais détourné de l’argent en leur profit. J’ai écrit au ministère du Budget et je négocie même à la présidence», a expliqué Salif kébé qui a reconnu dans le micro de nos confrères le traitement de salaires de ses commissaires.
Après leur départ de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les anciens commissaires gardent encore leurs véhicules de fonction. Selon Me. Salif Kébé, la démarche était de les laisser avec ces engins, «jusqu’à ce qu’une décision soit prise pour que les véhicules soient réformés en leur faveur», a t-il expliquer, tout faisant allusion à Charles André Soumah.
Il rappelle que le commissaire André Soumah a perdu le sien dans un incendie. C’est pourquoi : «Moi j’ai introduit le recours au niveau de l’assurance. Le débat était que je trouve un véhicule pour Charles en attendant. C’est la doléance qu’il m’a présentée. J’étais dans cette logique. J’attendais que l’assurance paye, on va compléter pour acheter un véhicule au nom de la CENI et on la lui confie par un document officiel. Il a dit non, qu’il faut que l’argent payé par l’assurance lui soit remis et qu’on y ajoute 20 millions pour qu’il achète lui-même un pick-up. Je lui ai proposé de lui trouver le prix d’une petite voiture, en attendant. Il a dit non. Mais le véhicule n’est ni pour lui ni pour moi, c’est pour l’institution».
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Akila Soumah pour Oceanguinee.com