C’est presque l’Afrique qui parle de sa politique sans distinction dans cette émission phare d’Alein Foka sur la radio France internationale. Dans son arrêt rendu public sur la promulgation de la constitution en Guinée, cette cour avait mentionné les travaux préparatoires et de l’établissement d’une nouvelle constitution en Guinée.
Comme cette question concerne l’Afrique plus particulièrement la Guinée qui rage les politiques, C’est le maître conférencier Ousmane khouma, une tête de la faculté des sciences juridiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui a de son côté qualifié cela d’ubuesque la situation actuelle dans le pays d’Alpha Condé.
‹‹ Ne tournons pas autour du pot. Vous avez fait la comparaison avec le texte soumis à un référendum qui est rendu public bien évidemment, et la constitution définitive promulguée et publiée. C’est un minimum de transparence et de sécurité juridique. Quand on appelle le peuple à se prononcer directement pour adopter la charte fondamentale, un texte aussi solennel que la constitution, le texte qui est soumis au peuple est rendu public ››, a déclaré cet homme juridique de la Teranga sur RFI.
‹‹ C’est assez inédit et grave ! On note quand même des différences entre le texte soumis au peuple et le texte définitif. La situation est tellement grave qu’on ne trouve pas de qualifications juridiques. C’est inédit dans l’histoire. C’est du faux constitutionnel, de la falsification constitutionnelle ››, s’indigne l’homme sur les ondes de la RFI dans le ‹‹ débat africain ››.
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Ousmane Khouma qui ne trouve plus de qualificatif sur la falsification de la constitution guinéenne, reste convaincu qu’avec cette situation il n’y aura pas un état de droit qui selon lui, la situation deviendra éminemment grave.
‹‹ tant qu’en Afrique, en Guinée ou ailleurs, nous n’aurons pas des cours constitutionnelles indépendantes, impartiales, légitimes, de par composition, pour rendre des décisions de justice de qualité, nous n’aurons pas d’Etats de droit. La situation devient éminemment grave ››, a-t-il dit.
Plus loin, il insiste qu’en Guinée : ‹‹ …on rentre dans un rapport de force qui est éminemment politique. Le terrain juridictionnel est épuisé. Il n’y a rien à attendre des juridictions internes. On ne peut pas internationaliser le problème. Pour saisir la Cedeao, il faut des problèmes de droits fondamentaux. La communauté internationale ne joue pas toujours le jeu, parce qu’elle privilégie la stabilité des régimes ››.
En guise de solidarité et de conseil comme déjà il appartient à une terre africaine et soucieux de son développement, cet homme qui donne le goût du droit aux nôtres en Guinée qui vendent pour eux dans les marchés politiques pour avoir des postes, demande à l’opposition guinéenne de ne pas éviter d’opter pour le boycott comme une stratégie face au pouvoir actuel en Guinée.
Affaire à suivre…
Abd Akila pour Oceanguinee.com