Poursuivi pour communication et diffusion de fausses informations, à l’endroit du pouvoir d’Alpha Conde, l’activiste Oumar Sylla ( Foniké Mengué) a comparut une nouvelle fois ce matin devant le juge du TPI de Dixinn.
Répondant aux interrogations du procureur Sidy Souleymane Ndiaye sur le mode d’organisation des manifestations du FNDC, l’activiste Oumar a simplement déclaré qu’il n’a jamais été du côté de la violence encore moins pour la violence.
Interrogé par le procureur, à savoir « pourquoi aucun leader du FNDC n’est venu au parquet de Dixinn pour déposer plainte pour coups et blessures ? »
Fonike réponds simplement au magistrat : « Que Dieu nous aide. J’aimerais bien que Monsieur le Procureur de la République accepte d’adhérer au FNDC, on va mener le combat ensemble. Au moment où neuf de mes compagnons de lutte étaient détenus en prison, le FNDC a tenu une marche pacifique. Ce jour-là, au niveau de Gbessia, les forces de l’ordre allaient me tuer. Ils allaient finir avec Maitre Kabèlè (…). On a vu ce qu’ils ont fait à Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré dans leurs véhicules. C’est ce jour que j’ai vu un gendarme tirer à bout portant du gaz lacrymogène. Un gendarme a tiré une fois, deux fois, la troisième fois, c’est un policier qui lui a tapé le bras pour lui dire qu’on ne tire pas comme ça. C’est nous qui savons comment nous avons fait pour quitter les lieux. Il n’y a pas un seul guinéen qui ne connait pas le FNDC en commençant par le président de la République (…). Parmi les agents forces de l’ordre, il y en a qui sont conscients qu’on fait ce combat pour le peuple. Notre combat, c’est pour l’avenir positif de la Guinée, pour que notre pays soit demain un havre de paix. »
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A la question de savoir pourquoi le FNDC n’a pas porté plainte auprès de la justice, Oumar Foniké Mengué a indique au procureur ce qui suit : « quelqu’un a porté plainte contre le jeune Gnelloy qui insulte sur les réseaux sociaux, mais on a vu la suite, ça n’a rien donné. En tant que membre du FNDC, est-ce qu’on peut venir devant le procureur pour porter plainte ? » s’est-il demandé, avant d’ajouter: « nous savons que ça ne va rien donner. Puisque Monsieur le procureur est aujourd’hui à la solde du président de la République. Il ne comprend rien sauf ce qu’Alpha Condé lui dit. Donc c’est compliqué pour nous de porter plainte. »
Répondant au procureur qui l’accuse de mettre dans la rue des enfants d’autrui pendant les manifestations, le jeune Fonike répond : « La dernière fois, le bâtonnier a dit qu’il aimerait que vous soyez un procureur des lois et non un procureur à la solde d’un individu. Alpha Condé est l’actuel président de la Guinée. Demain, il ne sera plus le président de la Guinée. Ainsi va la vie. Ahmed Sékou Touré a été président, après lui, il y a eu le général Lansana Conté. Aujourd’hui, c’est Alpha Condé qui est là, demain, ce sera un autre. »
Sur la question de la démission forcée du président IBK, il paraphrase l’ancien président ghanéen Rawlins en indiquant que « si le peuple est écrasé par ses dirigeants avec la complicité des juges et magistrats, il revient à l’armée le devoir de rendre au peuple sa liberté. En ce moment, c’est ce qui se passe au Mali. »
Alas Toure pour oceanguinee.com