Face à La Presse, Maitre Mory Doumbouya, ministre de la justice Guinéenne dit à qui veut l’entendre que les forces de défense et de sécurité ne tiennent pas compte de l’appartenance politique d’une personne pour l’arrêter.
Pour lui, « tous les guinéens ont une soif de justice. Une justice administrée dans les règles et normes standard de justice universelle. C’est ce que les cours et tribunaux sont en train de faire dans le strict respect des lois de la République. Et l’Etat ne restera pas les bras croisés face à des agissements aux antipodes des valeurs démocratiques. Et quand c’est le cas, dans un Etat qui veut se faire respecter, les cours et tribunaux sont obligés d’agir pour que force reste à la loi. Les procédures judiciaires sont menées dans le strict respect des droits de la défense. » a-t-il affirmé.
A en croire au ministre Mory, « la justice Guinéenne, n’a jamais arrêté un militant. Le langage politique ne rime pas forcément avec les expressions du territoire. Quand un citoyen est interpellé par les services de sécurité, soit dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre ou pour avoir commis un comportement érigé au rang des infractions, la justice ne cherche pas à identifier ou à établir un lien entre l’identité de cette personne et une formation politique. Les juges n’ont pas pour mission de vérifier si la personne interpelée est d’une des quatre régions de la République de Guinée. Il n’appartient non plus aux magistrats de vérifier si la personne interpelée manifeste une opinion quelconque soit en faveur du régime en place ou des partis de l’opposition. »
Alas Toure