
En 2019, le Canada a modifié sa loi électorale afin de criminaliser les tentatives d’influencer les élections par la publication de certains types de “mensonges” à l’encontre des candidats aux élections. L’amendement stipulait qu’une personne pouvait être poursuivie pour une fausse déclaration même si elle ne savait pas que la déclaration était fausse, ce qui signifie qu’une déclaration innocente pouvait entraîner une sanction injustifiée.
Les critiques de la loi ont noté que l’amendement a supprimé le terme “sciemment”. En outre, ils se sont inquiétés du fait que le terme “fausse déclaration”, dans l’amendement, était défini de manière vague. Cependant, la définition mentionne que les informations biographiques et les casiers judiciaires.
La loi prévoit des peines folles, une peine de cinq ans et une amende maximale de 50 000 dollars.
L’amendement a été contesté devant les tribunaux par la Fondation constitutionnelle canadienne (CCF), une organisation non partisane de défense des libertés et des droits constitutionnels.
“La décision d’aujourd’hui est une victoire majeure pour les électeurs canadiens et pour la liberté d’expression”, a déclaré la directrice exécutive de la CCF, Joanna Baron. “Le tribunal a annulé la disposition de la Loi électorale du Canada qui interdisait la publication de fausses déclarations car le gouvernement avait supprimé l’obligation de prouver que l’éditeur savait que les déclarations étaient fausses”.
“Cette loi pouvait entraîner des amendes et même des peines d’emprisonnement pour des erreurs honnêtes. Cela aurait un effet paralysant sur le libre échange d’idées et d’opinions politiques, et la loi agit comme une forme de censure injustifiée. Nous sommes ravis que la loi ait été abrogée. Ce résultat améliorera le processus électoral et protégera également le droit fondamental à la liberté d’expression”, a ajouté M. Baron.
Source: Reclaim The Net