Après le décès de John Magufuli, la vice-présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, une musulmane âgée de 61 ans, est désormais la première cheffe d’État de la Tanzanie jusqu’en 2025, ça veut dire qu’elle est l’une des rares femmes au pouvoir sur le continent africain.
Mettant un terme à trois semaines d’absence inexpliquée et à de multiples rumeurs, Mme Hassan a annoncé mercredi soir – d’une voix lente et mesurée, le visage voilé de noir – le décès du président Magufuli, réélu pour un deuxième mandat en octobre dernier.
Cette originaire de l’archipel semi-autonome de la Zanzibar, dont les relations avec la Tanzanie sont historiquement houleuses, Me. Hassan occupera la présidence ‹‹ pour la période restant du mandat de cinq ans ››, selon l’article 37 du pays jusqu’en 2025.
Pour son combat, c’est une dame qui a toujours encourager les femmes a suivre leurs rêves. Mère de quatre enfants et vice-présidente de l’histoire Tanzanienne, depuis l’arrivée du regretté John Magufuli au pouvoir.
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Toujours claire dans ses propos, elle tena un discours devant ses pairs tout en se basant sur sa petit et lente voix.
‹‹ J’ai peut-être l’air polie et je ne crie pas quand je parle, mais la chose la plus importante c’est que tout le monde comprenne ce que je dis et que les choses soient faites comme je le dis ››, avait déclaré Mdme Hassan, l’année dernière.
Née le 27 janvier 1960 à Zanzibar, au sein d’une famille modeste dont son papa était instituteur et sa mère au foyer, Samia Hassan est diplômée d’un master en ‹‹ développement ›› de l’Université libre de la Tanzanie, dans la capitale Dar-es-salaam, et en suite, elle a poursuivie ses études aussi a l’Université du sud de New Hamsphire aux États-Unis d’Amérique.
De sa carrure Tanzanienne-
Elle débuta une carrière au sein du gouvernement de Zanzibar où elle a travailler entre des années 1977 et 1987. Elle occupait là, les fonctions administratives avant d’être nommée au poste de responsable du développement.
Dans la même région, elle rejoint en 1988 jusqu’à 1997 le programme alimentaire mondial en tant que cheffe de projet, puis dirige aussi pendant deux ans l’association des ONG de l’archipel Angoza.
En 2000, Suluhu Hassan démarre sa carrière politique lorsqu’elle est nommée comme membre du parlement de Zanzibar par le parti présidentiel Tanzanien Chama Cha Mapinduzi qui en abrogé le ( CCM ), depuis lors, elle reste toujours au pouvoir. D’ailleurs, elle fût élue a l’Assemblée nationale Tanzanienne.
De son indépendance en tant que femme battante et compétitive, elle été plusieurs fois ministre a Zanzibar dont le premier poste était : ( femmes et jeunesse, puis tourisme et commerce) c’était entre 2000 et 2010. Au niveau national a partir de 2014 comme ministre des affaires de l’Union auprès de l’ancien président Jakaya Kikwete, avant d’être vice-présidente du désormais ancien président, Magufuli.
En tant que vice-présidente, elle commence à jouer un rôle de l’ombre, et fut le visage de la Tanzanie a l’étranger, où elle représentait régulièrement M. Magufuli. En 2019, sous sa tutelle, le ministre de l’environnement a interdit l’usage des sacs plastiques.
En 2016, des rumeurs voulaient qu’elle ait démissionné en raison de divergences avec le chef de l’Etat. L’information avait été démentie par un communiqué officiel de la présidence.
Farouchement véridique, l’année dernière dans un discours à la nation en présence même du président Magufuli, elle avait évoqué certaines incompréhensions entre elle et le président.
‹‹ Lorsque vous avez commencé à travailler en tant que président, beaucoup d’entre nous ne comprenaient pas ce que vous vouliez réellement. Nous ne savions pas où vous vouliez aller. Mais aujourd’hui, nous connaissons tous vos ambitions pour le développement de la Tanzanie ››, avait déclaré Suluhu.
Mme Hassan va diriger un pays marqué par un virage autoritaire depuis l’arrivée de M. Magufuli au pouvoir.
Attaché à combattre la corruption, le « bulldozer » a lancé de grands projets d’infrastructures mais a aussi muselé l’opposition et mené une répression contre les défenseurs des droits et les médias. En octobre, sa réélection avait été rejetée par l’opposition, qui criait à la fraude.
‹‹ A ceux qui s’attendaient à une rupture avec le style Magufuli, retenez votre souffle pour le moment+ ››, déclaré un chercheur Tanzanien.
Pour lui, la première femme présidente de la Tanzanie gouvernera « avec une base beaucoup plus faible, qui sera contrôlée par le clan Magufuli et les renseignements ».
‹‹ Elle aura du mal à construire sa propre base et des rivalités entre factions vont émerger ››, prédit-il.
Mme Hassan figurera parmi les rares femmes actuellement au pouvoir en Afrique, aux côtés notamment de l’Ethiopienne Sahle-Workafricain dont les fonctions sont honorifiques, selon certains médias internationaux.
Abd Akila pour oceanguinee.com