Réunis à Accra ce dimanche 30 mai 2021 suite au nouveau coup de force des militaires maliens, les pays membres de l’organisation sous-régionale (la CEDEAO) ont pris la décision de suspendre le Mali, a déclaré l’un des chefs d’Etat présent à l’envoyé spécial de RFI.
La communauté internationale s’est empressée de dénoncer le nouveau coup d’État militaire au Mali mais se montre hésitante quant à l’imposition de sanctions sur le pays. Seuls les États-Unis ont suspendu leur aide militaire au Mali pour l’instant. L’UE, la CEDEAO, l’Union africaine, ou encore la France, condamnent le coup d’État mais n’ont pas encore mis en place de mesures coercitives.
«Après de longues discussions, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest)» et «appellent à la nomination immédiate d’un Premier ministre issu de la société civile« , selon le communiqué publié à l’issue de leur rencontre.
A rappeler que plusieurs organisations internationales et pays, dont la France, ont exprimé leur inquiétude face au coup d’État du 24 mai. Dans un communiqué co-rédigé par la CEDEAO, la mission de l’ONU au Mali (Minusma), la France, les États-Unis et d’autres membres de la communauté internationale évoquent une “profonde préoccupation” et un rejet “par avance de tout acte imposé par la contrainte, y compris des démissions forcées”.
Aissata Keita