Les détenus politiques de l’UFDG-ANAD sont accusés d’infractions graves. Ils sont qualifiés de fauteurs de troubles, de commanditaires d’actes de violences. Il est de leur intérêt qu’un procès soit organisé qu’ils soient jugés pour qu’ils aient la possibilité de s’expliquer et laver leur honneur.
Et comme trois d’entre eux l’ont exprimé dans une tribune publiée récemment, s’il n’y a pas d’immixtion dans le traitement de leur dossier et si la justice se montre indépendante, leur innocence éclatera au grand jour. Ce que certains ne voudraient absolument pas et préfèrent que ces détenus soient libérés par la volonté du principe afin d’en tirer un profit politique.
Les détenus ont cependant raison de soulever la question de l’ingérence du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de la justice et l’indépendance des juges. C’est là que réside la véritable clef de cette affaire politico-judiciaire.
La vacuité du dossier ne fait l’ombre d’aucun doute malgré les déclarations de certains officiels. Mais l’indépendance de la justice est loin d’être garantie.
Les condamnations prononcées contre Oumar Sylla dit Foniké Mènguè et quelques jours avant lui de Boubacar Diallo dit Grenade constituent un mauvais signal envoyé à tous les acteurs politiques et aux autres citoyens actuellement en prison.
Par Mohamed TRAORE