D’après nos confrères de Jeune Afrique, pour faire face aux mécontentements qui se faisaient sentir dans les casernes, Alpha Condé désormais ancien président Guinéen, la veille du coup d’état qui l’a renversé, lors d’un diner pris avec des invités étrangers, à Sekhoutoureya, avait laissé entendre qu’il va « desserrer le budget de l’armée, inutile de se créer des problèmes ».
Le journal rapporte également des généraux, tels que Namory Traoré (chef d’état-major des armées) et Ibrahima Baldé (haut commandant de la gendarmerie) ne cachaient pas leurs mécontentements face aux mesures d’austérité budgétaire, exigeant notamment le renouvellement de leurs véhicules de fonction. Mais en cet instant, rapporte nos confrères, Alpha Condé ignorait complètement que des éléments précurseurs du colonel Mamady Doumbouya avaient déjà pris position aux alentours et au sein même de l’hôtel Kaloum.
Comment le président guinéen a-t-il pu être si facilement capturé ? Pourquoi avait-il ignoré les mises en garde contre Mamady Doumbouya ? D’où vient vraiment le nouveau maître de Conakry ? Plongée dans les coulisses du coup d’État. Des interrogations posées par nos confrères du même journal.
Le journal rapporte que le général français Bruno Clément-Bollée, qui a beaucoup œuvré à la restructuration de l’armée guinéenne demandée par Alpha Condé, a toujours estimé que Sékhoutouréya était « l’un des palais les plus mal gardés d’Afrique de l’Ouest ».