Paul-Henri Sandaogo Damiba est présenté dans les communiqués lus sur la RTB comme le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), qui assure désormais le pouvoir au Burkina Faso. Que sait-on de lui ?
Paul-Henri Sandaogo Damiba est un lieutenant-colonel d’infanterie de l’armée burkinabè. Il était devenu, le 3 décembre dernier, commandant de la troisième région militaire du pays, qui est notamment responsable du dispositif antiterroriste dans la zone est du Burkina ainsi que de la sécurité de la capitale Ouagadougou.
Il avait été nommé à ce poste par un décret signé de la main de Roch Marc Christian Kaboré, qui avait procédé à un vaste réaménagement dans la hiérarchie militaire au lendemain de l’attaque d’Inata, qui avait fait 57 morts, dont 53 gendarmes, il y a trois mois, et suscité une onde de choc dans le pays. Des manifestations avaient été organisées pour demander davantage de moyens pour les militaires, la gestion du président Kaborè avait déjà été vivement contestée.
Il est aussi l’auteur d’un livre, un « essai sur le terrorisme » publié en juin dernier et intituléArmées ouest-africaines et terrorisme : Réponses incertaines ?, dans lequel il analyse les stratégies antiterroristes au Sahel et leurs limites.
Sa maison d’édition, les Trois colonnes, indique que Paul-Henri Sandaogo Damiba est diplômé de l’école militaire de Paris – son nom figure en effet auJournal officielparmi les officiers étrangers diplômés de la 24e promotion de l’école de Guerre, en 2017 –, qu’il est titulaire d’un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (le CNAM) de Paris, et qu’il a également une certification d’expert de la Défense en management, commandement et stratégie. Toujours selon sa maison d’édition, le lieutenant-colonel Damiba a été engagé dans plusieurs opérations antiterroristes entre 2015 et 2019 «pendant qu’il assumait des responsabilités opérationnelles dans les régions du Sahel et du Nord.»
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