Cellou Dalein sort de son silence : ‹‹ je ne me suis pas emparé d’un bien de l’État ››
D’un ton déçu, le président de l’UFDG a dénoncé une campagne d’expulsion, dit-il qui ne date pas d’aujourd’hui.
‹‹ Après la prise du pouvoir en 2008 par le CNDD, le capitaine Dadis avait tenté de m’exproprier ce domaine. Mais après avoir exposé à la junte d’alors tous les documents légaux et le processus qui a conduit à l’occupation de ce domaine, le capitaine Moussa Dadis m’avait présenté ses excuses et à avoué qu’il n’était pas informé de tous ces détails. Également, au temps du Général Konaté et Alpha Condé, qui est mon grand frère, des gens autour de ceux-ci avaient également tenté de me déloger mais ils se sont, à leur tour, heurté à la légalité et la normalité d’acquisition de mon domicile ››, nous explique le patron de l’UFDG.
Voulant l’inculpé dans cette dérive d’accaparement d’un domaine de l’État, Cellou Dalein Diallo se veut clair et rassure qu’il n’a pas fait cela devant les hommes du micro.
« Je ne me suis pas emparé d’un bien public de l’Etat. Il s’agissait d’un domaine privé de l’Etat. Que l’Etat m’a cédé dans le respect de toutes les règles de procédure. Ce n’est pas un bien public, c’est un bien privé de l’Etat. Pour l’acquisition de ce domaine, le président Lansana Conté avait la volonté de me céder gratuitement, mais il a tenu a l’acheter. Foromo qui était alors au patrimoine bâti m’a envoyé une lettre pour l’acquisition du domaine. Le montant s’élevait à 406 millions. Il m’a dit que si je voulais il pouvait demander au président de me le donner ou de réduire le prix. J’ai dit non, et j’ai dit que je préfère l’acheter au prix du marché. J’ai alors emprunté de l’argent à la Société Générale pour l’acheter. Tous les documents existent à cet effet », a-t-il ajouté.
Plus loin, Cellou Dalein Diallo dans cette allocution ne tarde pas aussi a montré sa peine dans cette situation qui devient de plus en plus une attaque contre l’image du pays.
‹‹ Je suis un peu peiné aujourd’hui de voir l’image du pays salie. Les gouvernements des pays font la compétition pour attirer les investisseurs alors qu’à ce jour, celui de notre pays expulse d’autres des domaines qu’ils ont acquis dans la légalité ou les créé des soucis gratuitement. Je ne comprends plus pourquoi le patrimoine bâti de l’État qui a été un élément essentiel dans l’acquisition de ce terrain à moi, soit encore la première ligne pour me demander de libérer ce domaine. Je dispose de tous les documents légaux de cette acquisition. Je vais donc me concerter avec mes avocats dans la soirée pour voir réellement ce qu’il y’a lieu de faire ››, a-t-il dit.
Il faut rappeler aussi que lors de cette conférence de presse, le président de l’UFDG a montré devant les caméras mais aussi devant tous les journalistes les preuves qui prouvent réellement que cette maison l’appartient et comment il a pu acheter avec l’emprunt d’une banque dont la copie figure aussi.
Nous y reviendrons…
Aly Badara
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