Une personne est portée disparue et sept autres ont été blessées dans ces attaques survenues dans les localités de Tsonje, Agban, Katanga et Kadargo, a précisé M. Aruwan sur Facebook.

Plus de 200 maisons et une trentaine de commerces ont été incendiés pendant les violences, selon les autorités.

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“Le gouvernement travaille sans relâche avec les forces de sécurité pour rétablir l’ordre dans la région”, a assuré M. Aruwan.

Le gouverneur de l’Etat de Kaduna, Nasir Ahmad El-Rufai, cité par M. Aruwan, a appelé les citoyens à “coopérer avec les agences de sécurité”, en respectant notamment le couvre-feu instauré dans la zone.

Ces violences sont les dernières en date imputées à des gangs lourdement armés, appelés localement “bandits”, qui sévissent dans le nord-ouest et le centre du pays le plus peuplé d’Afrique, où ils pillent, kidnappent et tuent les résidents.

Dimanche, le même jour, seize villageois ont également été tués dans une attaque dans l’Etat voisin de Zamfara.

Deux semaines plus tôt, 57 membres d’une milice d’autodéfense ont été tués dans des affrontements avec un groupe criminel dans l’Etat de Kebbi, également dans le nord-ouest.

Dans la foulée, le président Muhammadu Buhari s’était dit “choqué par ce niveau extrême de criminalité”.

– Insécurité généralisée –

Début janvier, plus de 200 personnes ont perdu la vie dans des attaques dans l’Etat de Zamfara.

Le président avait alors déjà appelé à une répression plus dure de l’armée contre les gangs, récemment désignés comme “terroristes” par le gouvernement.

L’ancien général de l’armée, âgé de 79 ans, est très critiqué pour son incapacité à enrayer l’insécurité généralisée dans le pays.

Outre la lutte contre le banditisme, l’armée nigériane est déployée sur de multiples fronts, notamment dans le nord-est en proie à une insurrection jihadiste depuis plus de dix ans et dans le sud-est agité par des mouvements séparatistes.

Selon des analystes, les possibles alliances entre les bandits et les jihadistes du Nord-Est sont une source d’inquiétude croissante.

Ces bandits opèrent depuis des camps cachés dans une vaste forêt à cheval sur les Etats de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger.

Pour se protéger, de nombreux villages ont constitué des groupes d’autodéfense, soutenus par le gouvernement. Mais certains ont été bannies de plusieurs Etats après des accusations d’exactions et d’exécutions extrajudiciaires.

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