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Et si nous étions victimes de notre inertie? (Par Boussouriou Diallo)

Le débat sur le mariage de Zacharie Tamba Millimono n’aurait pas eu lieu si la société guineenne s’intéressait aux lois du pays. Comment celles-ci sont élaborées? Je peux me tromper peut-être mais je devine que moins de 5% de la population connaît les conditions du mariage telles que définies dans le code civil révisé de 2017.

Or, ceux qui ont adopté ce code sont des députés que nous avons élus bien que tout mandat impératif est nul.

Quand la révision du code civil se faisait au parlement, nous avons mis en place un collectif des ONG pour des textes respectueux des droits humains. Un jour, Amadou Damaro nous a dit de chercher du travail parce qu’on perdait du temps.

Il y a un député adulé dans ce bled qui voulait que le cas du mariage dénommé libre union soit introduit dans le code mais à vrai dire, il voulait tester notre engagement réel de défendre sans discrimination tous les citoyens.

Personnellement j’ai répondu que c’est possible mais pourvu que sur l’acte de mariage que cela soit mentionné. Cela permettrait dans un autre sens d’éviter de noyer la société dans la perversion.

Aujourd’hui comme hier, ces types de mariages ont existé dans notre pays. Alors pourquoi tout ce émoi? Le débat doit se poser en toute responsabilité sans passion pour trouver une solution à un problème juridique et social. Nous qui avons fait les mathématiques à l’école pensons qu’il suffit de tout mettre en équations pour que bingo la solution tombe.

Je me rappelle qu’il y a une femme activiste très appréciée chez nous qui voulait subtilement que dans le code penal révisé que la notion de viol conjugal soit introduit, c’est-à-dire que les hommes devaient obtenir l’aval de leurs femmes pour…

Quand les wahabites ont eu vent de ça, ils ont lancé une fatwa. Pourtant, il semble que des femmes se plaignaient des abus des hommes au travail. Que faire?

Notre société doit elle aller à l’allure des textes des lois internationaux ou selon nos coutumes? Il faut s’assumer.

Combien de députés sont polygames?
Combien d’avocats sont polygames?
Combien de politiciens guineens sont polygames?
Pourtant tous ceux-ci connaissent que le code civil l’interdit mais ont la manière de contourner la loi.

Le Sénégal est en avance sur nous en droit de la famille, il faut avancer…

Ce qui pourrait nous aider sans complexe pour éviter que l’acte d’une personne ternisse l’image et l’honneur de toute lignée est de mentionner le type de mariage sur les actes. Genre « consentement des familles » et « bordélique » et cela après enquête de la Mairie.

Comme ça chacun sait comment ses parents l’ont mis au monde…

#selfconscience

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