Né à Conakry en 1996, Alhassane Diallo a décroché son baccalauréat unique en 2016 avant d’être orienté en Banques/Finances à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia.
Cette option n’est pas de son goût. C’est pourquoi, il abandonne l’université et tente l’aventure au CFP Donka option menuiserie avec l’encouragement de son papa. Celui-ci étant menuisier diplômé du collège Externa Saint-Marie de Lille en France option Fabrique mobilier scolaire.Pour Alhassane Diallo, la formation doit se faire en théorie et en pratique. Et le CFP Donka est un bon choix pour lui, puisque de ce côté 70% de la formation est pratique. “Mon père était d’abord un tailleur. Après il est allé en France à Lille où il a fait la formation en menuiserie pendant 15 ans au collège Externa Saint-Marie de Lille en France …Ensuite il est revenu en Guinée avec des équipements modernes en menuiserie et c’est à côté de lui que j’ai appris beaucoup de choses avant d’aller au CFP Donka”, se souvient-il.Avant de poursuivre en disant : “Pour être premier de la République en menuiserie il a fallu beaucoup d’efforts pour moi mais aussi des parents, des encadreurs et des enseignants. Au CFP-Donka, la rigueur est de mise du début à la fin. La tenue correcte est obligatoire, tous les jours on vient à 7h45 mn pour assister d’abord à la montée des couleurs, les enseignants sont aussi rigoureux dans la façon de dispenser les cours mais aussi lors des évaluations en théorie et en pratique. Dans ce cas, celui qui viole les règles il est sanctionné. Moi je prenais tout mon temps pour bien réviser les leçons et faire la pratique non seulement à l’école mais aussi à l’atelier de mon père. Cette année durant l’examen pratique le sujet portait sur la fabrique des tables-bancs. On a eu la chance de faire la pratique dans les ateliers mais aussi au chantier de notre établissement qui est en rénovation. Cela nous a permis de fabriquer 40 tables-bancs dont l’ossature est en métallique et le reste en bois. Même si la commande était de 200 tables-bancs mais par manque de matériels on a fait que les 40“.Alhassane Diallo rend grâce à Dieu et remercie ses parents, ses encadreurs et le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle pour les nombreux efforts fournis en leur faveur. Aux futurs candidats, il conseille de fournir beaucoup d’efforts et surtout de bien s’organiser pour réussir.Mamadou Saliou Diallo, le père de Diallo Alhassane laisse entendre que ce métier lui permet de gagner sa vie et il dit être très heureux.
“Depuis mon retour en Guinée en 1989, je fais la menuiserie et ça marche bien avec moi. Puisque je suis revenu avec des matériels modernes que j’ai acheté en France. D’abord j’ai une machine combinée de 880 kilogrammes qui m’a coûté 24 000 franc français hors taxe en 1984, une scie à ruban à 13 000 FF et qui pèse une tonne. Toutes ces machines fonctionnent sans difficultés majeurs depuis 1984. J’ai beaucoup de commande presque à tout moment mais toutes les commandes sont faites par les privées“. Il encourage les jeunes à apprendre les métiers car, selon lui, avec les métiers on peut être heureux dans sa vie.
Alhassane Barry
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