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Le colonel Mamadi Doumbouya, est le chef d’une transition militaire. Il ne peut en aucun cas se faire appeler “Président de la République”

Je pense qu’il ne faut pas chercher loin l’origine du mépris des dirigeants Guinéens élus ou autoproclamés vis-à-vis de leur jeunesse; c’est lié à notre légèreté et notre manque de rigueur. Il y a des faits qui illustrent cet état d’esprit rétrograde et défaitiste.

Sachant bien que ce n’est pas vrai, certains ont répété ici pendant plus de 10 ans “Professeur Alpha Condé”, “Dr Kassory Fofana”… étant donné que tous les deux n’ont jamais eu de tels titres et grades. C’est pour ne citer que ces deux cas sinon le gonflement malhonnête des CV fait partie de l’ADN de notre administration publique.

Et pourtant, ne pas être titulaire d’un tel niveau d’études ou d’un CV kilométrique n’est pas un problème en soi. Par contre, le fait d’accepter et répéter un mensonge est grave pour les mentalités et l’histoire. Surtout à un tel niveau.

En fait, c’est le début de toute la chaîne de malhonnêteté dans le système de gouvernance. Comment peut-on espérer le respect et l’honnêteté d’une personne à qui ont ment en longueur de journée en lui attribuant des mérites qu’il n’a jamais obtenus ?

Le monde a connu beaucoup de grands dirigeants qui n’avaient aucun titre académique exceptionnel. Obama, Mandela, Macron, Rawlings, Obasanjo en sont quelques exemples. Ils ont gouverné leurs pays avec humilité, sans complexe et de bons résultats.

Le colonel Mamadi Doumbouya, est le chef d’une transition militaire. Il ne peut en aucun cas se faire appeler “Président de la République” puisqu’il n’est pas élu pour parler et agir au nom de la Guinée. Il est à la tête d’une autorité de fait qui ne peut prétendre représenter et incarner le choix d’un peuple.

Cet aspect n’est ni une critique ni un mauvais sentiment envers lui. C’est un fait qu’il faut seulement constater et interpréter sans passion ni démagogie. Et c’est dans son intérêt à lui d’abord de comprendre cela pour ne pas tomber dans le piège de la suffisance.

Malheureusement c’est comme cela que nous avons toujours fabriqué nos propres bourreaux en leur faisant croire tout pour s’en plaindre finalement. Cela donne l’impression qu’en Guinée, le plus difficile est de prendre le pouvoir. Sa conservation se facilite par les mentalités, l’argent, les décrets et les trous de mémoire.

Le problème, c’est nous !

Aliou BAH
#MoDeL
#AgirPourLaGuinée

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