“Dans la matinée du 28 septembre, j’étais au salon, Toumba est venu, il est entré dans le bureau du président. Peu de temps après, il est sorti et m’a dit : ‘Pablo, je suis dans mon bureau. Pur tout problème, fais-moi signe. Si jamais le président sort d’ici, je vais t’arrêter’. J’ai dit qu’il n’y a pas de problème. Il est monté à son bureau. J’étais un peu fatigué. Je dormais quand soudain, Dadis est sorti de son bureau en courant. Il a traversé le salon en disant : ‘Allons-y, ils vont nous tuer là-bas tous. Je me suis réveillé. J’ai regardé à gauche et à droite, je n’ai vu personne. Au moment où je sortais du salon, il était déjà monté à bord son véhicule. Je suis allé enlever la clé du véhicule. Il est descendu du véhicule et m’a dit : Escobar, tu peux oser enlever la clé de ma voiture ? J’ai dit : ‘Non Monsieur le président, vous n’allez pas partir, rentrons à la maison’. J’ai appelé des amis qui étaient à côté, je leur ai dit de venir m’aider à plaider le président pour qu’il rentre.”
Ces propos sont de capitaine Mohamed Condé alias Pablo Escobar, ancien commandant du salon du président Dadis Camara en 2009.
Poursuivant son intervention, Escobar avoue clairement que le capitain Président n’a pas quitté le camp contrairement à certaines affirmations préalablement dites à la barre. Ce temoignage qui annonce que Dadis n’a pas été au stade va-t-il changé les couleurs du nuage sur l’ancien patron du CNDD ?
Lisons-le :
” Dans la nuit du 28 septembre 2009, il est sorti encore, il est venu au salon pour demander où est Escobar. J’ai répondu : M. le président, je suis là. Il a dit : Viens avec moi, sous sommes rentrés dans son bureau’. Il m’a demandé : Pourquoi tu m’as bloqué ? J’ai répondu : M. le président, le langage que vous aviez : allons-y, ils vont nous tuer tous, vous avez oublié que vous m’avez envoyé faire ma formation professionnelle ? Je connais, avec ce langage. Donc je ne vais pas vous laisser partir’. Il a dit : ‘Escobar, est-ce que tu sais que tu m’as sauvé la vie ?’ J’ai dit pourquoi ? Il a rajouté : ‘Si je partais, ils allaient dire que c’est moi qui étais en tête’. Après, il m’a pris la main, on est venus au salon. Il a dit : ‘celui qui ne respecte pas Escobar, il va être chassé d’ici. C’est lui qui est mon garde”.
A préciser que Mohamed Condé (Pablo Escobar), aujourd’hui capitaine était alors commandant de l’armée Guinéenne, et qu’il a comparu à la barre à tire de témoin.
Pour ce qui est du cas de Thiegboro qui a toujours soutenu à la barre en disant qu’aucun de ses éléments n’était coiffé de béret rouge, Pablo Escobar, dira tout court ceci : ” Tous ces éléments portaient le béret rouge“.
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