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La France avait « pris le contrôle de la Cedeao », après le discours de La Baule (Gl Tiani)

Au Niger, le président Abdourahmane Tiani a accordé une interview à la télévision nationale hier dimanche 11 février 2024. L’homme fort de Niamey a évoqué le retrait du pays de la Cedeao. Il a  justifié cette décision par trois raisons fondamentales. 

La première est relative aux menaces d’agression de la Cedeao contre le pays. Pour le général Tiani, son régime ne pouvait pas  « porter sur (la) conscience, le poids des massacres des Nigériens ».

La seconde raison est liée au blocus sur l’énergie électrique,  les médicaments et autres consommables vitaux. Le putschiste estime que son gouvernement ne pouvait pas « continuer à accepter que les Nigériens meurent », parce que le pays est  membre d’une «  organisation qui ne correspond plus à la réalité depuis 1991 ».

La troisième raison évoquée par le président nigérien est d’ordre économique. Il pense que son pays n’a plus grand-chose à gagner en restant dans une organisation qui lui impose un embargo total».

« Nos dépôts à la BCEAO sont confisqués en 2023 », rappelle le général Tiani.

Il a, par ailleurs, accusé la France d’avoir pris le contrôle de l’organisation communautaire, depuis 33 ans.

« C’est à partir de là que la France avait pris le contrôle de notre organisation »

« Les  États auraient dû sortir (de la Cedeao) dès 1991 au lendemain du discours de La Baule, parce que c’est à partir de là que la France avait pris le contrôle de notre organisation qui ne correspond plus à l’esprit initial ayant conduit à sa création » a soutenu Abdourahmane Tiani, selon l’Agence nigérienne de presse.

Pour rappel, le  discours de La Baule a été prononcé par l’ancien président français François Mitterrand le 20 juin 1990, devant plusieurs chefs d’État africains. Dans cette allocution, l’ex-locataire de l’Élysée invitait les dirigeants du continent à lancer un processus de démocratisation dans leurs pays respectifs. Ceux qui étaient réfractaires à cette  idée devraient s’attendre à ne plus recevoir une large part de l’aide française.

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