Le pardon en islam

Dans l’islam, trois mots sont utilisés pour exprimer le pardon  : couvrir d’un voile, effacer, se retourner. Le pardon mutuel se fête à l’Aïd el Fitr, qui marque la rupture du jeûne du mois du Ramadan.

 Imam Barry a dans une interview accordée à un journaliste du site d’information oceanguinee.com expliqué le processus de pardon en islam

En islam, le péché, quel qu’il soit, est essentiellement désobéissance à la Loi divine révélée, la Chari’â. La plus grande des fautes ou, si l’on veut, le plus grand des péchés, est toute atteinte à l’unicité divine, faute communément attribuée aux chrétiens avec leur concept de « trinité ». «Associer » à Dieu d’autres dieux est la seule faute qui détruit le statut de « croyant » ; non repentie, elle est un obstacle irrémédiable à l’entrée au Paradis. On peut y joindre, quant à la gravité, le refus délibéré de la foi, le refus d’entendre « l’appel à l’islam, toutes les autres fautes, tous les autres « péchés » peuvent être « pardonnés ».

Plusieurs termes arabes sont utilisés pour traduire le verbe « pardonner ». L’un signifie « couvrir d’un voile », comme pour signifier que Dieu recouvre la faute pour ne plus la voir et donc l’oublier. Un autre terme a le sens d’effacer. Un troisième est utilisé à la fois pour Dieu qui revient vers l’homme et pour l’homme qui retourne vers Dieu après son péché. Dieu en effet est « le Pardonneur », on pourrait presque dire : Celui dont le métier est de pardonner : « En vérité, je pardonne volontiers à quiconque se repent, pratique le bien et se met sur la bonne direction ».

En islam, Dieu a l’initiative du pardon : « Demandez pardon à votre Seigneur et revenez à Lui en pécheurs repentants » (sourate 113). C’est pourquoi les musulmans se manifestent un pardon mutuel le jour de l’Aïd el Fitr, la fête de la rupture du jeûne du mois du Ramadan. Ce jour-là a lieu en effet la réconciliation de la communauté, le pardon entre les hommes.