Comme il fallait s’y attendre, la junste au pouvoir au Mali a démi le premier ministre Choquel de ses fonctions. Ainsi le bras de fer a atteint son paroxysme. Un décret présidentiel lu ce mercredi 20 novembre soir à la télévision d’État ORTM, par le secrétaire général de la présidence, a mis ainsi un terme aux fonctions du Premier ministre et à celles de tous les membres de son gouvernement.
Ce limogeage semblait inéluctable après les propos virulents tenus samedi 16 novembre par le désormais ex-Premier ministre. Il avait notamment reproché aux militaires au pouvoir de ne pas l’impliquer dans les décisions et d’avoir reporté unilatéralement les élections devant marquer le retour à l’ordre constitutionnel.
Choguel Maïga pourrait-il être visé par des poursuites judiciaires ?
Choguel Maïga, désormais ancien premier ministre devrait poursuivre sa stratégie et s’inscrire en opposant contre la junte militaire au pouvoir, dans la perspective d’éventuelles futures élections, malgré qu’il lui sera difficile de convaincre les Maliens, après avoir passé trois ans et demi au service du régime de la junte militaire au pouvoir.
Choguel Maïga peut aussi désormais craindre la « Justice » des militaies : ces derniers jours, les organisations pro-junte l’ont accusé de « haute trahison » et de « déstabilisation ». Choguel Maïga pourrait à son tour être visé par des poursuites judiciaires, voire même mis en détention de manière préventive, ce qui l’empêcherait de s’exprimer et de mener ses activités politiques. Comme avant lui de nombreuses cadres de la politique malienne, toujours détenus, et pour lesquels Choguel Maïga ne s’est jamais investi. Mais si tel était le cas, quel serait le climat au pays?