Un événement tragique vient une fois de plus endeuiller la Guinée avec tous les malheurs qu’elle encaisse déjà, un drame qui aurait pu et dû être évité si ceux qui dirigent le pays s’étaient montrés à la hauteur des responsabilités qu’ils ont usurpées. Sous la gouvernance chaotique et arbitraire du Comité Nul du Recul pour la Division (CNRD), incarné par le nommé Mamady Doumbouya, le pays sombre dans une banalisation inquiétante de la vie humaine et de l’éthique publique.
Ce régime, qui avait promis de rendre le pouvoir au peuple et d’instaurer une gouvernance exemplaire, démontre chaque jour son incapacité à tenir ses engagements et son mépris profond pour le bien-être des Guinéens. Au lieu de se concentrer sur les véritables priorités du pays comme la réforme de l’éducation, le redressement économique, ou encore l’amélioration des infrastructures sanitaires, ils préfèrent se perdre dans des initiatives inutiles et dénuées de sens, comme l’organisation de matchs de football instrumentalisés à des fins purement propagandistes.
Le dernier événement en date, survenu dans la ville de N’zérékoré dans le Sud-Est de la Guinée, illustre parfaitement cette dérive dangereuse. Sous prétexte de soutenir le régime, un tournoi de football baptisé « trophée général Mamady Doumbouya » a été organisé. Ce qui aurait pu être une activité ludique et rassembleuse s’est transformé en une tragédie d’une ampleur effroyable. Le bilan est lourd : des jeunes, des espoirs de la nation, ont perdu la vie. Ces victimes innocentes ne cherchaient qu’à participer à une célébration sportive, mais elles ont payé de leur existence l’irresponsabilité et l’indifférence des autorités.
La responsabilité de ce drame repose entièrement sur les épaules du CNRD et de son Chef. En s’appuyant sur des mouvements de soutien qui n’ont d’autre objectif que de pérenniser leur pouvoir, ils perpétuent une politique de diversion et de manipulation au détriment de l’intérêt général. Ce n’est pas en organisant des spectacles futiles et en exploitant la naïveté des populations qu’un pays se construit. Ce n’est pas en tournant le dos aux promesses faites au peuple qu’un dirigeant gagne en légitimité.
Il est inadmissible qu’au 21ᵉ siècle, dans une nation aussi riche en potentialités humaines et naturelles que la Guinée, des vies soient sacrifiées sur l’autel de l’ambition personnelle et de l’aveuglement politique. En encourageant et en sponsorisant de telles manœuvres, le régime montre clairement son mépris pour la vie humaine et pour l’avenir du pays. Les dirigeants du CNRD doivent comprendre que le pouvoir est une responsabilité, pas un privilège. Leur incapacité à gouverner efficacement est en train de coûter cher à la nation, tant en termes de vies humaines qu’en termes de cohésion sociale et d’image internationale. Face à cette tragédie, mes pensées les plus profondes vont aux familles des victimes, plongées dans une douleur inimaginable.
Nous pleurons avec elles la perte de ces jeunes vies, fauchées bien trop tôt dans des circonstances aussi absurdes qu’injustifiables. Nous leur présentons nos condoléances les plus sincères et les assurons de notre solidarité indéfectible. Aux âmes des disparus, je souhaite un repos éternel dans la paix et la sérénité.
Que leur sacrifice involontaire serve de rappel à tous que la Guinée mérite mieux : une gouvernance éclairée, respectueuse des promesses et soucieuse du bien-être de ses citoyens. Ce drame doit marquer un tournant. Il est temps que les dirigeants actuels rendent des comptes et prennent conscience des dégâts qu’ils causent au pays. La Guinée ne peut plus tolérer une telle légèreté dans la gestion des affaires publiques, car chaque vie perdue est une étoile éteinte dans le ciel de notre nation. Heureusement que l’histoire archive tout.
Par Aboubakr
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