A l’approche du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre 2025, le Premier ministre de transition, Amadou Oury Bah, s’est exprimé ce mercredi 17 septembre au micro de France 24, revenant notamment sur l’héritage laissé par le régime d’Alpha Condé et sur l’exclusion de certaines figures politiques du processus actuel.
Selon lui, la situation dans laquelle se trouvait la Guinée à la fin du règne d’Alpha Condé était « extrêmement dangereuse » et représentait une menace réelle pour la paix civile. Il justifie ainsi la nécessité de tourner définitivement la page de certains anciens dirigeants, notamment ceux ayant dépassé la limite d’âge pour se présenter à la présidentielle.
« Voulez-vous qu’un ancien président revienne pour restaurer un ordre ancien déjà en déclin ? », s’est-il interrogé. Bah Oury estime que ce n’est pas la puissance publique qui a écarté certains acteurs politiques, mais leurs propres responsabilités : « Ceux qui sont à l’étranger ne l’ont pas été par contrainte, mais par leur propre choix. Ils savent que leur passé et leur lien avec la justice ne leur permettent plus de prétendre à la direction du pays ».
Le chef du gouvernement affirme que l’heure n’est plus aux querelles d’individus : « Le plus important aujourd’hui, ce ne sont pas les personnes, mais les projets », a-t-il insisté. Pour lui, tout Guinéen aspirant à diriger le pays doit être jugé sur la pertinence de son offre politique.
« Ce qui compte, c’est d’avoir un projet capable de répondre aux attentes des Guinéens. Ceux qui ne le peuvent pas doivent accepter qu’ils appartiennent au passé », a conclu Bah Oury.
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