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Les ONG dénoncent la grâce présidentielle accordée à Moussa Dadis Camara

Morlaye Damba

Lors de la conférence de presse commémorant les 16 ans du massacre du 28 septembre 2009, les organisations de défense des droits humains ont exprimé leur profonde préoccupation concernant la grâce présidentielle accordée à l’ex-chef de la junte, capitaine Moussa Dadis Camara, reconnu coupable de crimes contre l’humanité.

Pour Maître Amadou DS Bah, cette décision est une entorse grave à l’État de droit :
« Une grâce ne peut être accordée que lorsque la procédure judiciaire est devenue définitive. Or, dans ce dossier, la quasi-totalité des parties a relevé appel. Le décret est donc non seulement illégal, mais il envoie un signal préoccupant d’impunité. »

Le procès historique ouvert en 2022 avait abouti, le 31 juillet 2024, à plusieurs condamnations, dont celle de l’ancien chef de la junte. Cependant, une partie des victimes n’a toujours pas bénéficié de réparation, et la procédure reste pendante devant la Cour d’appel de Conakry.
Pour les organisations de défense des droits humains, cette grâce compromet la crédibilité de la justice guinéenne et bafoue les standards internationaux en matière de crimes contre l’humanité. Elles demandent au président de la République d’annuler le décret afin de laisser la procédure judiciaire suivre son cours.
« Si cette grâce n’est pas retirée, elle risque de consacrer l’impunité et de réduire à néant des années de lutte pour la justice », ont conclu les ONG.

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