La journaliste Shireen Abu Akleh, une des plus connues de la chaîne arabe #AlJazeera, a été tuée, touchée par une balle dans la tête, ce mercredi 11 mai au matin, alors qu’elle couvrait des affrontements dans le secteur de #Jénine en #Cisjordanie occupée.
Sur Al Jazeera ce matin, un de ses collègues précise qu’à 6h13, heure locale, Shireen Abu Akleh leur a envoyé un dernier courriel, précisant que l’armée israélienne était entrée dans le camp de Jénine et encerclait une maison et qu’elle se rendait sur place, écrit notre correspondante dans la région, Alice Froussard. Ils l’attendaient ensuite pour un direct à 7h, mais elle n’a pas répondu. Ils ont ensuite entendu la nouvelle de sa mort;
Selon des témoins sur place, enregistrés par Al Jazeera, des snipers israéliens étaient présents sur les toits de toutes les maisons alentours, elle est sortie de la voiture, portant son casque et son gilet pare-balle, avec l’inscription « presse », mais elle a reçu une balle à la tête, à un endroit qui n’est pas couvert par le casque. Vraisemblablement par un des snipers.
Une chose est sûre, c’est un choc ici, pour les Palestiniens, pour tous les journalistes, pour tous les défenseurs des droits de l’homme. Shirin Abu Akleh, c’était une journaliste extrêmement connue. Certains jeunes ce matin, précisent sur Twitter qu’elle était leur idole, l’un des premiers visages qu’ils ont vu à la télévision pendant les intifadas et qu’ils ont grandi avec ses informations.
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Palestinienne, chrétienne et âgée d’une cinquantaine d’années, Shireen Abu Akleh avait travaillé à « La Voix de la Palestine », RMC Moyen-Orient (aujourd’hui Monte Carlo Doualiya, filiale du groupe FMM), avant de rejoindre la chaîne al Jazeera, où elle s’est fait connaître à travers le Moyen-Orient pour ses reportages sur le conflit israélo-palestinien.