Les marchés de Matoto et de Entag dans la commune de Matoto sont dans un état désagréable. Pour s’en convaincre, faites y un tour dans ces centres pendant cette saison des grandes pluies. Sur les lieux, vendeurs et acheteurs ont les pieds quotidiennement dans la boue. Ce qu’ils déplorent, c’est le payement quotidien des taxes pour la collecte des ordures qui varient entre 1000 fg et 2000 fg.
L’insalubrité à Conakry principalement dans ces marchés, est la principale actualité dans la ville une fois l’annonce des premières pluies. Pourtant, les commerçants des différents marchés s’acquittent quotidiennement des frais pour le nettoyage. A Entag, cet état de fait amène certains consommateurs à se limiter juste à la devanture de leur place. Mohamed Camara commerçant dans ce marché témoigne. « Quand il y a des saletés d’autres clients préfèrent rester au bord de la route pour faire des achats puis se retourne à la maison parce que le marché est sale. On connait un lieu ou mettre des ordures. Mème si on les collette, nous sommes obligés de les mettre à coté de nous et vivre avec.
Les premières pluies de ce mois de juin dans la ville de Conakry ont enregistrées plusieurs dégâts. C’est pourquoi, Abdoulaye Condé se dit inquiet pour le reste de la saison. « Avec cette première pluie c’est grave et si cela continue comme ça, le pire arrivera car si le marché est sale on sera malade ».
Poursuivant, notre interlocuteur s’interroge sur la destination des montants perçus pour le ramassage. D’où cette invite à l’endroit de l’administration du marché afin de les débarrasser de ces ordures. « Je me pose une question : d’où part l’argent que nous payons et à quoi sert-il? Le message que j’ai à l’endroit de nos responsables locaux est de tout faire pour nous débarrasser ces ordures car notre santé en dépend »
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Après Entag notre équipe de reportage s’est aussi rendu au marché de Matoto. Là également, vendeurs et acheteurs vivent les mêmes réalités. Ils sont quotidiennement avec les ordures comme le feu et la marmite. Un état de fait que déplore Mohamed Sacko un des vendeurs. « Nous menons ici notre petit commerce à quelques mettre des ordures parce que il n’y a pas de place là ou faire une vente normale ».
Selon les vendeurs, ce marché aussi n’échappe pas à cette règle de payement de taxe précise Mohamed Sacko. « Nous payons aussi des taxes à 2000 fg par jour.1000 fg juste pour le nettoyage du marché et les autres 1000 fg vont dans la caisse du bureau du marché »
Pour avoir leur version des faits, nous avons tenté de rencontrer les administrateurs des deux marchés mais en vain. On nous apprend qu’aucun des deux n’était présent sur les lieux pendant la réalisation de ce reportage.