La présence physique du Chef de l’Etat au siège des partis politiques est mal vue par certains acteurs politiques.
Ces derniers comme des juristes et observateurs de la scène politiques dénoncent une violation des lois de la République, notamment la constitution guinéenne du 07 Mai 2010.
Alors qu’il est au dessus des partis politiques après son élection en tant que président de la République et premier magistrat du pays, le chef de l’Etat Alpha Condé ne déguise plus ses sorties au côté du parti qui l’a porté au pouvoir.
Même s’il n’a souhaité que la restructuration du RPG-arc-en-ciel lors de son passage au siège du parti le week-end dernier, Alpha Condé est prêté d’avoir d’autres intentions.
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Quoi qu’il en soit, le conseiller politique de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) déplore la violation de la constitution.
« Le président de la République continue de violer son serment. Au-delà du déplacement qu’il effectue au siège des partis, s’il traitait toutes les formations politiques du pays de la même manière, il n’y aurait eu aucun problème », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo, député Uninominal de Gaoual.
Selon cet honorable député du groupe parlementaire des ‘‘Libéraux-Démocrates’’, la constitution dispose que : « la fonction de président de la République est incompatible avec l’exercice de toute autre fonction publique ou privée, même élective ».
Une fois élu explique-t-il, « le chef de l’Etat doit cesser d’exercer toutes responsabilités au sein d’un parti politique ».
« L’entendre donner des instructions sur la restructuration d’un parti politique dont il assure pleinement la présidence, c’est une violation de la constitution qui l’oblige à démissionner de la tête de son parti politique quand il exerce de hautes responsabilités de l’Etat. Mais Alpha Condé continue de dire aux guinéens qu’il s’en fiche de la constitution et des lois de la République et qu’il fait ce qu’il veut », dénonce-t-il.
Sur ce, Ousmane Gaoual Diallo affirme que la violation des lois en vigueur par Alpha Condé « met en mal l’autorité de l’Etat ».
« Lui qui est le premier dirigeant de la République, s’il ne respecte pas les textes, cela est très grave »,fustige-t-il.
Thierno Amadou Oury BALDE