A 48 heures de la date buttoir de sa destitution, Kelefa Sall président de la cour constitutionnelle ne cesse d’obtenir des soutiens des citoyens de part et d’autres. Pour éviter ce qu’ils appellent putsch à la cour constitutionnelle, les forces vives ont élaboré ce mardi 25 septembre 2018 une stratégie de lutte commune. Réunis au quartier général de l’UFDG, la rencontre a regroupée autour des partis politiques de l’opposition, des syndicats et la société civile en ligne de mire le balai citoyen.
Depuis sa destitution le 13 septembre dernier, la quasi-totalité des juristes du pays sont unanimes que les 7 conseillers n’ont pas respectés la forme. Pour condamner cette attitude, le balai citoyen en collaboration avait entrepris plusieurs démarches de protestation. Il a déjà organisé la semaine dernière un sit-in devant les locaux de cette institution constitutionnelle.
Pour cette nouvelle démarche, les syndicats et des partis politiques planifient plusieurs séries d’activités sous le leadership du balai citoyen. Au sortir des discussions qui ont duré plus de quatre heures le coordinateur de cette cellule a décliné devant les Hommes de médias les grandes lignes de ces activités qui commencent ce mercredi 26 septembre par une journée d’information et de sensibilisation des citoyens.
‘’ Demain mercredi, l’ensemble des leaders des forces vives seront sur le terrain pour attirer l’attention de nos concitoyens de ce qui guette le pays à travers cette destitution de Kèlèfa Sall. le jeudi nous allons rallier le siège de la cour pour exprimer notre désapprobation face à cette attitude anti constitutionnelle des conseillers de la cour ’’ a indiqué Sékou Koundouno coordinateur du balai citoyen.
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Des centrales syndicales étaient également présentes à cette rencontre en témoignage la communication de Boubacar Biro Barry porte-parole de l’unité d’action syndicale. ‘’ Nous ne devons pas user de la loi pour violer la loi, tous les citoyens doivent se donner la main pour exprimer leur désaccord face à de telles décisions jeudi à la cour constitutionnelle’’ a-t-il rappellé.
La participation du contre-pouvoir à cette démarche initiée par le balai citoyen se justifie selon son chef de file d’arrêter l’hémorragie du putsch constitutionnel en Guinée. ‘’ Tout ce qui passe à la cour constitutionnelle nous soupçonnons monsieur Alpha Condé d’être tout cela. Il a introduit au sein de la cour des éléments qui n’ont pas l’âge minimum requis pour être là mais qui n’ont qu’une seule vocation valider le dicta du président de la république. On n’en veut à monsieur Kèlèfa Sall par ce qu’il est opposé catégoriquement à la modification de la constitution pour ouvrir la porte à un éventuel 3ème mandat a soutenu Cellou Dalein Diallo président de l’UFDG qui a conclut sa déclaration en invitant ses militants et l’ensemble du peuple de Guinée à se mobiliser pour le sit-in du jeudi devant la cour.
Dans leur plan d’action, les trois entités projettent une autre manifestation de rue le lundi 1 er octobre prochain. Cette protestation partira de la tannerie à l’esplanade du stade du 28 septembre.
MLYansané