En séance de concertation avec les patrons de presse le mardi 13 novembre 2018, la Haute Autorité de la communication (HAC) a interpellé les professionnels des médias sur le rôle qu’ils doivent jouer en période de crise sociopolitique.
Invitant les hommes de médias à plus de responsabilité dans la couverture et la diffusion ou la publication de l’information, la présidente de la HAC a laissé entendre que : « Nous vivons en effet, depuis plusieurs semaines, une situation de tensions, marquée par la grève des enseignants, des manifestations politiques, des violences dans certaines parties de la capitale et même à l’intérieur du pays. Ce contexte de crises, oblige les professionnels de médias que vous êtes, à plus de responsabilité, car votre rôle est essentiel dans le renforcement de la démocratie, la préservation de la paix et de la stabilité dans le pays ».
« La loi sur la liberté de la presse vous donne le droit de permettre à tous les courants de pensée et d’opinion, de s’exprimer. C’est normal dans une société démocratique », a ajouté Martine Condé.
Cependant, elle a déploré le manque de professionnalisme de certains journalistesdans le traitement de l’information : « Il y a en effet beaucoup de médias qui assurent une couverture équilibrée et responsable des évènements qui se produisent en Guinée depuis plusieurs semaines. A ceux-là, j’adresse tous mes encouragements et les invite à persévérer dans ce sens. Nous devons ensemble reconnaître aussi que parmi les médias guinéens, il y en a, qui ont un traitement tendancieux de l’information, qui commettent des dérapages. Ces derniers vont à l’encontre des dispositions de la loi L002, portant Liberté de la presse et de la charte déontologique des médias ».
« Il y va de l’intérêt des professionnels qui veulent voir le journalisme garder ses lettres de noblesse en Guinée. J’interpelle particulièrement les patrons de presse qui doivent se montrer à la hauteur des enjeux. J’insiste sur le rôle des associations de presse qui doivent agir comme des organes d’autorégulation », a-t-elle interpellé les associations de presse.
Thierno Amadou Oury BALDE
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