Les reformes dans le secteur minier ont permis la mobilisation de plus de 10 milliards de dollars dont 3 milliards de dollars actuellement en cours d’exécution. C’est ce qui a permis la création de 17 000 emplois directs et plus de 50 000 emplois indirects de 2011 à 2018. Alors que pendant 52 ans d’indépendance jusqu’en 2011, notre pays n’a enregistré que 5 milliards de dollars d’investissements pour près de 10 000 emplois directs. C’est en substance, ce que déclare le ministre des mines et de la géologie, Abdoulaye Magassouba à l’occasion d’un point de presse tenu ce lundi en début de matinée dans un complexe hôtelier de Conakry. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la présentation du bilan des départements ministériels. Etaient présents à ce rendez-vous les membres du gouvernement, les cadres de l’administration et un parterre de journalistes.
Visiblement satisfait de son bilan, le ministre Magassouba est revenu sur les acquis, les défis et les perspectives du secteur minier guinéen. Il n’a pas manqué de souligner que ce secteur était stagnant et opaque jusqu’en 2010. D’après lui, grâce la vision du Chef de l’Etat, Pr. Alpha Condé, des réformes profondes ontété menées dans le secteur des mines depuis 2010. Il s’agit notamment de l’adoption d’un code minier incitatif en 2011 et amendé en 2013, de l’adoption en 2014 d’une politique de mutualisation des infrastructures auxiliaires aux mines avec un schema directeur des infrastructures annexes aux mines(SDIAM), la création en 2016 d’un guichet unique (CISPMI), la modernisation du cadastre minier qui a permis de réduire le délai de traitement des demandes de permis de recherche de 3 mois à 2 semaines en moyenne, la mise en œuvre effective de la politique de transparence qui a permis à la Guinée en 2014 d’obtenir la conformité à l’ITIE (initiative de transparence dans les industries extractives), l’adoption en 2017 des lettres de politiques de la responsabilité sociétale des entreprises et de promotions du contenu local.
Plus loin, Abdoulaye Magassouba met un accent sur les défis et les perspectives de son département.
En dépit des progrès réalisés, il rassure quant à la forte mobilisation de son département pour poursuivre et amplifier les efforts en vue de réaliser la vision du Chef de l’Etat. Autrement dit, faire du secteur minier un levier de transformation de l’économie nationale en relevant les défis. Car, selon lui, des défis il y en a et on peut mentionner : la diversification de la production minière ; la transformation locale des produits miniers ; le renforcements des capacités à travers l’érection par le gouvernement de l’institut supérieur des mines et géologies de Boké en centre d’excellence sous-régional et la création des écoles régionales des arts et métiers (ERAM) ; la gestion des impacts économiques, sociaux et environnementaux à travers le lancement en 2018 de la bourse de sous-traitance et de partenariat et la mise en œuvre du fonds de développement économique local (FODEL) qui prévoit 0,5% ou 1 % des revenus des sociétés minières en faveur des communautés impactées et riveraines des sites miniers. M. Magassouba soutient que les revenus tirés des mines permettent de financer les infrastructures socioéconomiques prioritaires (transport, énergie, éducation etc.) C’est dans ce cadre, précise-t-il, que le parlement a approuvé en décembre 2018 le financement de la route nationale No1 et les voiries urbaines de Conakry à hauteur de 515 millions d’euros. Ce montant, ajoute le ministre, est une partie de l’accord-cadre avec la Chine qui vise un investissement total de 20 milliards de dollars sur 20 ans dans le cadre d’un mécanisme de prêt enclave.
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La série de question/ réponse suivi d’un cocktail a mis fin à la rencontre.
Alhassane Barry