La fermeture de la société de téléphonie mobile INTERCEL, est revenue plusieurs fois dans les questions des journalistes qui avaient en face, hier lundi 21 janvier, le ministre des postes et télécommunications et de l’économie numérique.
Moustapha Mamy Diaby a, tout d’abord, déploré l’attitude de certains opérateurs télécoms, notamment en ce qui concerne le respect de certaines conditions posées par l’État guinéen.
« Pendant que l’État s’efforce à investir, à construire des infrastructures structurantes, à améliorer l’attractivité de notre pays, à faire en sorte qu’on améliore les affaires en Guinée, à donner plus de visibilité aux investisseurs, à fermer parfois les yeux sur certaines choses, nous demandons aux investisseurs d’être des investisseurs responsables, de respecter le contenu de leurs licences, de respecter le contenu de leurs cahiers de charges et de respecter les citoyens guinéens. Parce que quand un citoyen souscrit à un service auprès d’un opérateur, il doit jouir pleinement de ce service-là. Quand un opérateur veut se soustraire de ses obligations après plusieurs interpellations non fructueuses, nous sommes obligés de prendre les décisions qui s’imposent après avoir fait une évaluation. » S’est-il défendu, lors de la conférence de presse qu’il a animée dans le cadre de la présentation du bilan (acquis, défis et perspectives) de son département, dans un hôtel de Conakry.
Parlant du cas Intercel, puisque c’est de cette société de téléphonie mobile qu’il s’agit, le ministre en charge des postes et télécommunications et de l’économie numérique, a développé les raisons qui l’ont poussé à fermer cette société.
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« Nous avons évalué, pour le cas d’Intercel, le pour et le contre. Où se trouve l’intérêt de l’État, l’intérêt des citoyens, l’intérêt de l’économie nationale. L’existence d’INTERCEL constituait une menace pour le secteur des télécommunications en Guinée. Parce que l’entreprise était surendettée, auprès des banques, auprès des autres opérateurs, et auprès de l’État. L’entreprise pouvait rester des mois sans payer les travailleurs. Chaque jour, l’étendue du réseau diminuait et il y avait une détérioration continue de la qualité. Est-ce qu’il faut s’asseoir, croiser les bras et attendre que ça arrive ? Ou est-ce qu’il faut prendre des dispositions pour éviter que le chaos arrive ? J’ai pris la décision de fermer Intercel, en intelligence avec mes collègues du gouvernement, après avoir requis la permission du chef du gouvernement. » A fait savoir le ministre Mamy Diaby.
Concernant le plan social des travailleurs d’Intercel, il soutient qu’ils ont tous reçu ‘’les montants qui ont été calculés, validés et homologués’’ par l’Inspection générale du travail. « Il y a eu un plan de séparation et nous l’avons fait conformément à la législation en la matière. » Jure le ministre Diaby
Tidiane Diallo